18 novembre 2007

Deux jours dans la vallée du Rhône Nord


Nous débutons par Ampuis avec la visite du Domaine Clusel Roch qui produits 3 cuvées de Côte-Rotie et un Condrieu.

Brigitte Roch nous accueille avec une grande générosité. L’excellente connaissance de son terroir et de ses vins fait que cette dégustation constitue une très belle introduction à la syrah. Ce domaine en « Agriculture Biologique » ne recherche pas l’extraction mais plutôt la finesse et la fraîcheur du fruit. Tous les vins dégustés ont un coté aérien, presque bourguignon, affichant une belle concentration. Il est admirable de déguster aussi facilement une Côte-Rotie à 15 h de l’après midi.

Notre coup de cœur va à la cuvée de Côte Rôtie 2004, pour la fraîcheur et la pureté de son fruit, un style naturel, digeste pour une consommation immédiate cet hiver.

Les 2005 sont « plus » grands, « plus » concentrés, « plus » riches et donc à oublier en cave. La cuvée Grande Place 2005 est un monument de complexité au nez avec des tannins soyeux et une bouche délicate.


La visite suivante allait nous déconcerter. Les Côte Rôtie de Jean Michel Stephan seraient-ils des vins de garage ?

Assurément par la taille du chai et par le fait que toute la production de 2005 tient dans une pièce de 20 m2 (le domaine couvre une superficie de moins de 4,5 ha principalement sur Tupin), certainement par la démarche commerciale qui consiste à mettre en avant des vins rares et donc « exceptionnels » commercialisés par un réseau limité et contrôlé, mais sûrement pas dans le style, car ce vigneron revendique le « bio ultra » avec des vins natures, un style pure à la recherche de l’élégance et de la gourmandise.


Stephan revendique l’excellence de ses vins, seuls les grandes tables ou des cavistes engagés (Caves Augé à Paris par exemple) commercialisent les grandes cuvées (Cuvée Vieilles Vignes et Tupin), il nous a donc été impossible d’obtenir la moindre cuvée Vieilles Vignes.

Jean Michel Stephan fait partie de ces vignerons résistants, un peu « rebelles », qui surfent sur la vague du « bio bobo » : cultiver la rareté et le zéro souffre. Quoiqu’il en soit ce vigneron sympathique réalise des vins d’exception.

L’étape du soir, un magnifique hôtel sur les bords du Rhône à Condrieu : l’hôtel Beau Rivage. La table avec une étoile au Guide Michelin présente une fine cuisine et une excellente carte des vins du Rhône. Cette soirée nous a permis de déguster une très belle Landonne 1995 de chez Guigal à moins de 200 Euros sur table

Le lendemain nous nous sommes rendus dans un autre domaine atypique où il est si agréable de boire du vin. Le domaine Dard & Ribo réalise une série de vins de fruit absolument merveilleux. Très belle dégustation pour un domaine qui ne reçoit pas de visiteurs : les 2007 au fût ont tous achevé leur malo et sont déjà d’une grande générosité.