27 janvier 2008

Premier repas vieux vins 2008 à Orléans


L’année 2008 se devait de commencer en fanfare. La conception de ce dîner remonte à plus d’un an car l’organisateur souhaitait déguster des vins rares difficiles à trouver sur le marché.


Tout commence par la liste désirée des châteaux ou domaines fournit par ce passionné des vieux millésimes. Celui-ci m’avait laissé le choix dans le millésime qui se devait d’être antérieur à 1970 pour les rouges et 1990 pour les blancs. Un beau défi et surtout un grand plaisir à rechercher ces grands crus.

En apéritif, nous avons commencé par un vin somptueux, le Krug 1990. Ce vin caractérise pour moi un grand champagne avec une légère oxydation. Ses notes de pain d’épices, de zestes d’agrumes, d’épices (curry) et de pralin en fond une bouteille de gastronomie. Les langoustines dorées au beurre avec une touche de citronnelles et vanille servies en brochettes signent un accord réussi.

Le Salon 1983 nous transporte plus loin. Lui aussi marqué par une légère oxydation avec sa couleur d’or, il évoque la pureté d’un grand chardonnay : noisettes, zestes d’oranges, crème au beurre. En bouche, c’est son caractère miellé et ses notes de truffes qui l’emportent.

Lire le blog du champagne Salon : www.blog.salondelamotte.com


Homard, lotte et saint Jacques miel et safran

Les 2 grands vins blancs ont joué un accord quasi parfait, dans un style opposé :

L’Hermitage blanc de chez Chave 1989 dégage un parfum captivant de notes torréfiées, d’amandes grillées, de résine de pin et de miel. Il joue sur le registre de la puissance et s’accorde parfaitement avec la sauce safranée. L’accord est harmonieux même s’il manque un peu d’acidité et de longueur en bouche.

Le Château Laville Haut Brion 1966, couleur dorée, très champignon, évolue dans le verre sur des notes de miel. Plus complexe et gras, il possède une tension supérieure au Chave et s’harmonise parfaitement avec le plat.

Ris de veau grillés, sauce aux truffes et patates douces.

Je recherché des vieux vins avec des notes truffées au premier nez. De ces 2 vins, il en ressort finalement une seule constante : la rose puis des notes de cuire pour le bourgogne et un fumé magnifique pour la Mission.

J’adore les vieux vins et ces 2 bouteilles seront un grand souvenir de dégustation : Beaune, Vignes de l’enfant Jésus 1947 / Mission Haut Brion 1943

Les 2 vins en ressortent grandis avec le plat, les ris de veau sont doux et croquants et la sauce aux truffes équilibre le plat.

Un très grand repas pour commencer l’année à Orléans


Vouvray, Domaine de la Galinière, Pascal Delaleu

Je viens d’ouvrir à midi 2 bouteilles de ce domaine où j’ai réalisé mes premières dégustations.

Souvent, mon palais a évolué et je suis souvent déçu par les vouvray quand ils ne sont pas de chez Foreau ou Huet. Mais, j’aime le style des vins de la vallée de Cousse à Vernou-Sur-Brenne.

La Cuvée Tradition 2002 est une très belle réussite avec des notes de citronnelles, de tilleul et de fruits mûrs. La cuvée de Derronnières 2003 est bien équilibrée par une belle acidité, c’est un « petit moelleux » très agréable avec une matière dense.

Les grappillés du mois de Janvier


Quelques jolies Syrah : le Côte Rotie 2004 de chez Stephan dans la fraîcheur de son fruit et le Côte Rotie 1999 de Bernard Burgaud puissant dans le début de son ouverture.

Des vins de soif : le St joseph de Printemps 2006 de chez Dard et Ribo avec un peu de gaz carbonique évoque la fraîcheur du cépage et la cuvée Syrah 2005 de chez Souhaut affiche une belle réussite pour moins de 10 euros.

Des coups de cœur : Le riesling de chez Binner 1996 avec ses notes de truffe blanche, des senteurs de citron confit et un caractère sec, procure beaucoup de plaisir.

Le bourgogne Aligoté d’Alexandra Couvreur est de toute beauté, j’aime le style avec une maturité du raisin parfaite. Une véritable découverte.


Les vins de chez De Moor sont encore magnifiques. Je viens de recevoir mes 2005 et c’est un pur bonheur. Je recommande le style de ces vins très minéraux. Je classe ce domaine juste en dessous de chez Dauvissat.

02 janvier 2008

Soirée Vouvray du 30 décembre

Depuis maintenant 4 ans nous avons pris l’habitude de finir l’année avec une soirée à Vouvray. Cela commence par la découverte des flacons apportés et cela se termine par un repas gastronomique au Grand Vatel.


Quelques commentaires sur mes vins préférés en dégustation de cette soirée:


Le Chablis de Dauvissat, Les Preuses 2002 est un exemple typique d’un grand vin, d’une grande pureté, déjà sublime et il se révélera dans les 10 ans. Le Grand Cru Blanchot 2000 de chez Raveneau joue dans un registre différent, le style de ces 2 domaines diffère. Il évoque plus un grand Bourgogne de Puligny ou Chassagne (un Chassagne-Montrachet de chez Ramonet dégusté récemment évoquait les même notes aromatiques). Il n’en reste pas moins d’une grande complexité avec ses notes de pollen, de craie et de miel.

Un le Riesling Grasberg 1996 de chez Deiss, très droit mais présentant un peu trop de sucre résiduel à mon goût. Dans un registre très pétrolé avec des notes de tisanes (limonade) et de fruits jaunes, il rentre dans les grands Riesling mais reste moins long que les 2 chablis dégustés précédemment.


Le Vosne Romanée Suchot 1995 du Domaine Prieure Roch est la plus grande bouteille de la soirée avec des notes de cuire fin et d’épices. On annonce au départ un vin du Domaine, tellement ce flacon est une réussite sans les notes de rose fanée parfois typique du domaine. Le Vosne Romanée 1949 d’un vigneron inconnu, mise probable du négoce est une très belle bouteille qui évoque la chaleur du millésime, avec des notes de chocolat et de cerise confiturée.


Les autres vins dégustés (tout simplement bons ou décevants) : Le Saint Emilion, La Couspaude 1998 est en décalage total avec la série dégustée, d’un autre style qui n’est pas le notre. Le Château Gazin 1970 me plait bien même s’il présente des notes de terre et de végétale. Le Corton Les Bressandes du Domaine Comte Senard 1990 est atypique mais d’une surprenante jeunesse (méthode Acad ?). Le Cul de Beaujeu 1996 de chez Boulay est totalement oxydée. Enfin, le vin de Table d’Ardèche de chez Souhaut Saint Epine est une syrah fraîche mais qui manque de complexité.


A table au Grand Vatel :


Une grande série de vins de chez Huet :


Le Huet 1990, Clos du Bourg 1ère Trie est une grande réussite sans les signes oxydatifs du Haut Lieu 1990 dégusté à Noël.


Puis pour finir deux millésimes du Château Palmer, le 1982 se montre décevant et léger. Je suis un peu fatigué pour dégusté le 1970 qui est habituellement une réussite, au nez il présente beaucoup d’énergie.