10 avril 2008

Dégustation Alsace Riesling



Trimbach, Cuvée Fréderic Emile 2000 : fermé, austère, d’une grande tension en bouche mais dans une phase ingrate. Ce grand cru issu des terroirs de Geissberg et Osterberg est l’un de mes crus préférés de la région, il sort dans les derniers ce soir.
Zind Humbrecht, Riesling Grand Cru Rangen 2004 : superbe nez d’agrumes et de pierre chaude. L’équilibre est pur. Grande tenue en bouche
Josmeyer, Riesling Grand Cru Hengst 2002 : un style précis et puissant qui doit se fondre avec l’age, très salin en bouche.
Ostertag, Riesling Grand Cru Munchberg 2005 : ouvert, floral, une bouche pure et minérale. Sans faille.
Ostertag, Riesling Grand Cru Munchberg 1999 : une belle évolution sur des notes florales et miellées, agrumes, citron. Bouche en finesse.
Schlumberger, Riesling Grand Cru Kitterlé 1999 : premier vin marqué par la pierre et des notes hydrocarbures. Bouche un peu courte. En dessous de la moyenne des crus dégustés.
Weinbach, Riesling Grand Cru Schlossberg Sainte-Catherine 1994 : un grand vin, au nez moelleux, aérien, sur le coing et des notes pétrolées. Très profond.
Binner, Riesling Kaefferkopf 1996 : le 51ième Grand Cru en 2006, sol argilo granitique exposé à l’est, ce vin mérite son classement avec des notes de truffe blanche et de pierre. Superbe évolution.

09 avril 2008

Oeufs façon meurette

Œuf en meurette


Un plat que j’adore, traditionnel de nos brasseries.

Le choix du vin : je l’aime soit avec un cabernet franc un Saumur Champigny ou une cuvée du Rhône à dominante de Syrah.


Ma recette pour 2 personnes :

Dorer au beurre 4 tranches de pain brioché.

Faire cuire en fine lamelle des champignons de Paris et la poitrine de porc demi-sel découpée en lardons.

Faire cuire le vin environ 50 cl pendant 30 mn avec 1 ou 2 morceaux de sucre (ici le reste de 2 bouteilles : un Saint Joseph de chez Dard et Ribo et un Croze-Hermitage).


Plonger les 4 œufs dans le vin bouillant pendant 3 à 4 mn, les retirer avec une passoire et les poser sur les tranches de pain.


Pour la sauce, ajouter la farine et le beurre et mettre le vin de cuisson, faire épaissir légèrement la sauce, bien la poivrer.


Le plat est prêt.


Ce soir, j’ai terminé une bouteille de Grange des Pères dégustée à l’aveugle la veille. C’est très bon.

07 avril 2008

Orléans, Orléans, Orléans et la deuxième soirée découverte.


9 personnes (200 euros)

Comme d’habitude, deux grands flacons de Champagne vont ouvrir la soirée. La Cuvée Winston Churchill Blanc de Blancs 1990 de chez Pol Roger ouvre la soirée en puissance. Un flacon comme je les aime, avec de l’élégance, de la subtilité et une grande acidité. Le Clos des Goisses 1988 semble 10 ans de plus avec sa légère oxydation et son style très vineux. Personnellement, j’aime bien son évolution mais il serait plus beau à table.

1er plat

Nage de coquilles Saint Jacques au Sauternes et aux carottes (recette de Jacques Thorel, Auberge Bretonne)

Un plat qui renforce la douceur des noix de Saint Jacques dans un registre iodé et sucré.

Le Château Climens 2002 joue avec les agrumes avec une dominante de mandarine. La bouche est excitante, d’une grande douceur avec l’acidité recherchée pour fonctionner avec le plat. Superbe accord.

Le Vouvray, Réserve 1989 de Philippe Foreau est d’une complexité folle avec sa touche épicée, des notes de safran. Une acidité qui préserve beaucoup de fraîcheur à l’ensemble. Avec le plat, le vin présente une richesse en sucre trop imposante, il fonctionne bien mais domine cette entrée.

2ième plat

L’agneau de lait (épaule) avec sa croûte d’épices croustillantes (piment d’Espelette, ail, cumin en poudre) est une réussite. Il est accompagné d’un lit de pommes de terre.


Sur cette viande blanche, nous avons fait la découverte du Château Angelus 1990. Un vin fondu, poivré, truffé, d’une grande élégance, il confirme son rang actuel de 1er grand cru Classé.

Le Châteauneuf-du-Pape Rayas 1990 est un vin en dentelle, puissant et émouvant. Une longueur sublime devant ce vin fumé, poivré aux notes de kirsch.


Un vieux Comté et une découverte du Loir-et-Cher, la cuvée Evidence 2003 de Claude Courtois. Une vendange tardive de Menu Pineau franc de pied, élevé dans un style oxydatif.

Dessert

Une tarte fine aux pommes avec un Cidre Poiré pour clôturer cette soirée en fraîcheur.


Bouteilles grapillées


Vosne Romanée, Les Suchots 2003, Domaine Prieure Roch.

Style inimitable, puissance du millésime, pureté du fruit à attendre encore. Une bouteille très nette d’une grande digestibilité pour le millésime.






CDP, Cuvée des Felix 2000, Domaine Bois de Boursan

Belle robe relativement claire pour un Châteauneuf-du-Pape. Nez marqué au départ par des notes animales, d’étable (réduction), il évolue après une heure de carafe sur des notes de réglisses, de kirsch. J’aime bien mais il faut l’attendre au moins 5 ans.





Saumur, Clos Rougeard Breze 2000.

Superbe d’intensité, nez d’une belle pureté. La bouche est tonique avec une belle acidité. On peut boire et c’est très bon.







Sancerre, Chavignol, Cul de Beaujeu 1995, Gérard Boulay.

Miel, humus, truffe blanche. Grande complexité pour un vin à son apogée. Un grand domaine, trop méconnu.

06 avril 2008

Les coups de coeur du mois



Puligny Montrachet 1999, Domaine Carillon

Un peu léger en bouche, il manque d’acidité et de gras. Agréable mais je reste déçu.





Pessac-Leognan, Haut Brion Blanc 1994

Avec une dominante de sémillon, le vin est une réelle surprise avec sa fraîcheur anisée, miellée, ses notes de pain grillé et son gras en bouche. Sans être exceptionnel, il s’agit d’une bonne bouteille. Je ne suis cependant pas convaincu par un prix proche d’un grand cru bourguignon.




Volnay Santenots 2001, Domaine Roblet Monnot

Un vin dans un style que j’adore, finesse et élégance. Prix parfait autour de 20 euros.