09 janvier 2011

Dîner de fin d'année

Krug Vintage 1995, Puligny Montrachet 1er Cru Les Folatières Domaine des Lambrays, Corton Charlemagne GC Bonneau du Martray 2004, Chassagne Montrachet, 1er Cru Tête de Clos 2007 Vincent Dancer


Magnifique évolution du Krug 1995 avec des notes de pralin, noisettes, pamplemousse. Une légère oxydation lui donne un charme fou et son acidité citronnée en bouche apporte une grande fraîcheur. J'adore ce style complexe. Le Corton Charlemagne déçoit fortement, très fermé, nous avons à l'aveugle du mal à le placer en Bourgogne (c'est grave pour ce grand vin). Le Chassagne de Dancer est jeune mais bien équilibré, j'aime bien son style. La cuvée les Folatières du Domaine des Lambrays est totalement ouverte, magnifique bouteille.



Nous nous rendons pour la suite de la dégustation au restaurant Charles Barrier, Mr Lussault nous a préparé 3 plats pour profiter de nos flacons. Hervé Lussault impose son style dans l'univers de la tradition de la grande gastronomie française. Nous ouvrons l'Echezeaux de Cécile Tremblay 2008 qui livre un parfum floral subtil et raffiné. Nous adorons sa finesse, sa complexité et son fruit soyeux qui accompagne parfaitement un pâté en croûte aux faisans.
Nous ouvrons ensuite la Côte Brune de Jamet 2004 ouverte et très typée syrah (violette, olive), le vin est encore très concentré et a besoin encore de se fondre en cave.
Je ne suis pas un amateur des vins de Reynaud, probablement que la grenache n'est pas un cépage que j'affectionne. Ce Rayas 1998 est bon et bien ouvert mais il offre un nez trop sucré et confituré (grenadine). Je trouve qu'il manque de finesse. Le plat servi avec ces 2 vins de la vallée du Rhône est un foie gras cuit à basse température avec une réduction de jus de viande.
L'Hermitage 1983 de Chave est une belle bouteille, bien conservée elle offre une réussite avec les ris de veau grillés et champignons.
Nous passons ensuite au dernier plat, un coeur de filet de biche. Le Chinon 1989 de Charles Joguet est remarquable avec son nez poivron, de cuir et de truffe noire. Annoncer Saint Emilion Grand Cru me semble tout à fait possible au regard de la qualité de ce cru. Les 2 bordeaux qui suivent, sont plus décevants (Ducru Beaucaillou 1982 et Latour à Pomerol 1983).

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