23 janvier 2012

Mazis-Chambertin Maume et Beaune 1er Bouchard

Le vin de chez Bouchard nous sert d'introduction. C'est un vin de négoce probablement un des gros volumes de cette maison. C'est correct mais sans plus dans ce millésime.
Le Mazis 2006 du Domaine Maume est intéressant. Il semble par contre déjà évolué, fragile de robe avec cette acidité volatile que l'on ressent dans les vins naturels type Vosne de Prieuré Roch. C'est très aérien au nez et c'est bon en bouche car le vin est très digeste. Il présente toutefois un défaut car cette évolution est anormale (on dirait que le vin a 15 ans), le style est donc atypique.

22 janvier 2012

Prochain dîner vieux vins à Orléans

Reprenons ce voyage dans l'univers des vieux millésimes, oubliés depuis environ 1 an. Pour ces veilles dames, cette année aura été courte dans leur histoire mais je trouve à mon niveau que le temps a été trop long. Je vous réserve pour ce retour, tout d'abord une surprise de taille, le lieu (pas d'inquiétudes, un taxi vous ramènera à bon port), un endroit très chaud et parfait pour déguster ces vieux flacons.

J'ai prévu de vous faire découvrir 2 vins de Champagne :

Un Krug Grande Cuvée, d'une vingtaine d'année.
Un Dom Perignon, Œnothèque 1975, dégorgé en 2007 (il devrait être complètement différent du 1975 dégusté il y a 3 jours, qui a vu son évolution en bouteille dégorgée en 1978)

Pour les blancs, j'ose difficilement aller vers trop d'âge car l'oxydation tue parfois les accords mets et vins et exclue toute la gamme des crustacés et poissons. Toutefois, j'ai envie d'essayer avec les vieux bordeaux blancs un accord avec des ris de veau que notre chef préparera en entrée. J'ai sélectionné un Laville Haut Brion 1981 et un Laville Haut Brion 1942.

Pour les rouges, nous dégusterons un Grands-Echezeaux du Domaine de la Romanée Conti 1981 au niveau parfait, un Margaux Château Rauzan Segla 1955 et un Domaine de Chevalier 1943.




Métier d'avenir : banque du vin


La hausse des prix du vin et la difficulté à conserver les bouteilles dans les grandes villes vont faire émerger des sociétés offrant des caves "coffre-fort".

Comme une banque, ces sociétés vont offrir la sécurité du stockage, la qualité du stockage (car il est difficile d'obtenir en centre ville des caves répondant aux conditions idéales de stockage avec le risque croissant d’effraction) et des services associés à plus forte VA (livre de cave, maintenance, livraison à domicile, conseil, organisation d'événement).

J'aime beaucoup la présentation de la société La Cave à Paris, son site La Cave (Paris et Lyon) donne le concept auquel je crois.

Vous avez aussi un article sur Idealwine : La Cave "Placement de vos vins"

Je n'ai rien trouver à Marseille, l'idée est probablement déjà dans la tête de quelqu'un ? A regarder.

Le concept est-il rentable dans une ville de moindre taille comme Nantes, Lille ..., je pense qu'il faut regarder couplé avec un concept de caviste ou bar à vins culturel ...

20 janvier 2012

Champagne cristal, amour, Dom Perignon

Quelle superbe soirée avec des champagnes d'exception.
Cristal Roederer 2002 en face à face avec la cuvée amour de Deutz 2002.
Cristal est plus musclé au nez alors que l'amour est plus dans la finesse, plus subtil. En bouche, la bouteille de cristal est au dessus car plus longue, plus de matière, bulle magnifique qui excite le palais. L'amour reste une très belle bulle plus douce.
Nous changeons de siècle avec un Dom Perignon 1975. J'aime beaucoup mais c'est un style atypique qui ne fait pas l'unanimité. J'aime son nez marqué par le côté moka, pralin, ses notes de beurre et de cire. Le vin présente une bulle magnifique, une bouche corsée avec de multiples saveurs et un léger rancio.

16 janvier 2012

Champagne

On imagine la cible de cette publicité ?

En tout cas ce matin, la champagne annonçait des chiffres records pour les volumes de vente en 2011. Je suis ravi de cette excellente nouvelle.

Dans la suite, je préfère la nouvelle campagne de publicité de Moet & Chandon, très sensuelle et glamour avec Scarlett Johansson comme égérie.

Château Lafite, débâcle ?


Comparer la hausse de ce château à la bulle spéculative internet des années 2000, est-il possible ? Faut-il craindre le même krach que ces valeurs des nouvelles technologies, qui pour beaucoup n'existent plus aujourd'hui. Je n'y crois pas, car le Château Lafite ne va pas disparaître, il est devenu avec certitude un produit de luxe et unique (malgré une production de 15 à 20 000 caisses /an). Ce vin joue dans la même catégorie de ces produits qui valent de l'or, comme une BUGATTI 1937 (proche de 20 M€) ou une montre A.LANGE & SÖHNE (environ 30 000 € pour une Lange 1 Classique, que je trouve superbe)


La correction est la conséquence d'une prise de conscience du marché chinois qui s'analyse sur 3 aspects :
- l'ouverture des chinois à la diversité des vins français et mondiaux. C'est un retour à la raison du consommateur chinois qui s'ouvre aux autres appellations, d'autres stars du vin vont naître: les châteaux Beychevelle, Duhart Milon, Latour,ou les bourgognes de Roumier, Dujac, Leflaive ...

- La contrefaçon menace fortement le Château et risque de tuer la réputation de ce château en Asie (70 % des bouteilles vendues en Chine seraient contrefaites)

- La crise de la dette européenne a libéré des stocks sur le marché et des fonds spéculatifs (et oui, il existe des mécanismes d'effet de levier dans le monde du vin) ont vendu avec hâte en septembre 2011 conduisant à une chute rapide du marché (comme l'écrit très bien la note de septembre du Vintage Wine Fund).

Je pense qu'il est inconscient d'acheter à 1 219 euros TTC la bouteille de primeur 2010 ou 1 698 euros TTC le millésime 2009 en primeur (prix du site www.millesimes.com). Je me souviens avoir acheter en primeur à 210 Euros, les bouteilles du millésime 2000 et c'était déjà une folie et d'avoir trouver le millésime 1999 chez Leclerc à 120 euros TTC. Je pense que le vin reviendra seulement dans une fourchette comprise entre 400 et 600 euros et pas dans les millésimes ultra spéculatif.

15 janvier 2012

Dégustation : Bordeaux

Samedi soir 14/01
Après les 2 Vouvray, nous passons à table avec une série de rouge de bordeaux.
Le Château Haut Bailly 1996 est superbe, le plus beau vin de la soirée : tabac, cuir fumé, boîte à cigare. C'est aérien, complexe et long en bouche.
La Château la tour haut brion 1995 est cassé, bouchon probable.
Le château Corbin Michotte est typé par le merlot. Il est assez évolué sur des notes de champignon (truffe légère). C'est assez fin et sensuel mais pas transcendant.

Apéritif vouvray (Huet, Foreau)

La bulle 1995 de chez Foreau est resplendissante, l'évolution sur des notes de vieux Vouvray, pêche de vignes, pralin. En bouche c'est long et complexe.
Le Mont, demi sec 2002 est à point. Comme toujours les vins de la maison Huet sont plus en rondeur que chez Foreau, c'est surtout très bon.

11 janvier 2012

Morey saint Denis, Duband

Délicieux, frais, vinification en finesse. Pour faire simple, j'adore. C'est un magnifique pinot noir que l'on boit pour le plaisir et sans limite.

10 janvier 2012

Roucas Toumba

La première fois que j'ai bu un vaqueyras de chez Roucas Toumba, c'était dans un bar à vin parisien (millésime 2006). Après un Cornas de chez Allemand, j'avais trouvé que le nom sonné bien et j'avais gardé un excellent souvenir de cette bouteille. J'ai donc commandé quelques bouteilles et ce 2008 de la cuvée "les restanques de cabassole" est la première que j'ouvre.
Le premier nez est frais, fruits noirs et épices. C'est généreux, gourmand mais trop chaud. Malheureusement l'alcool est présente et je suis sensible au vin costaud. Donc pour le nez, je mets une très belle note mais c'est vin un peu trop charpenté en bouche pour que j'aime le style.

08 janvier 2012

Bourgogne : DRC, Lameloise, Levernois

Il fait froid, brume avec visibilité réduite à 10 m, ces quelques jours en Bourgogne n'en restent pas moins merveilleux.
Un séjour masculin, ponctué de grandes tables, grandes dégustations, grands vignerons...
Commencer la journée à 11 h avec une dégustation chez Cécile Tremblay est un excellent souvenir, des 2010 en barrique d'anthologie. Je garde un souvenir ému du Vosne Romanée 1er Cru les Rouges du dessus 2009 pour son caractère sanguin, ses notes de fleurs piquantes, une classe et une énergie folle.
Le chambertin 2008 bu ensuite dans un restaurant de la place de Beaune me réconcilie avec les vins de Rousseau. Nous pourrions évoquer un sacrilège au regard du jeune âge de ce flacon, je n'ai aucun regret car la bouteille représentait le top de la Bourgogne.
Le soir au restaurant Lameloise, le chef Éric Pras nous sort une cuisine extraordinaire. Nous dégustons à table un champagne Jacquesson 2002, un clos 2001 de Dauvissat, un Meursault Genevriere 2007 des Comte Lafon et un Morey Saint Denis, 1er Cru Clos Sorbe de chez Duband 2009
Seul le vin de Duband nous déçoit avec une réduction marquée, pourtant j'aime beaucoup ce domaine habituellement.
Le lendemain matin nous visitons le Domaine des Lambrays, les 4 derniers millésimes sont dégustés, j'ai adoré le 2008. J'en profite pour acheter également du Puligny Montrachet 1er Cru Les Folatières 2008 et 2009, j'aime le style et son coté exotique.
Puis nous passons au Domaine de la Romanée Conti, pour charger les allocations du millésime 2008.
Le déjeuner est arrosé de vins de Morey et Chambolle les Cras de chez Roumier dans un restaurant totalement rénové de Chambolle. Je n'aime pas trop les vins de chez Roumier habituellement, ce midi cela se confirme malheureusement.
Dégustation l'après midi au Domaine Bertheau et chez Mugnier, avec des Bonnes Mares de ces 2 maisons grandioses.
Le soir nous dormons à l'hostellerie de Levernois et découvrons la table.
Moins fin que la veille, le repas n'en reste pas moins un bon moment de gastronomie.
Nous buvons un Puligny les pucelles 2007 de chez Leflaive, un Meursault Cailleret 2001 de Coche Dury et un Morey VV de chez Cécile Tremblay.

Investir dans le vin : bilan 2011


Le marché du vin a corrigé au même moment que les bourses ont plongé. On constate une réelle inversion de tendance à partir d'août avec une baisse de 22 % en 6 mois (Indice Liv ex 100) Cette correction nous ramène cependant aux prix d'août 2010. Pour l'indice exclusivement composé des crus bordelais, la chute est de 27 % (Lafite culmine en tête avec une baisse de 45 % en moyenne). Des vins ont bien résisté durant ces 6 mois : Leoville Las Cases ou Cos d'Estournel, en langage boursier on dira qu'ils ont superformé.
C'est une situation très différente à celle de 2010, où pour exemple, le Château Lafite progressé de 20 % en une nuit après avoir annoncé que les bouteilles du millésime 2008 seraient gravées d'un 8, chiffre porte bonheur chinois.
Dans cette tourmente, seules les bouteilles exceptionnelles de Bourgogne (Musigny de Roumier, DRC, Jayer, Leroy), quelques vins de la vallée du Rhône, ou Sassicaia en Italie ont continué à progresser.

06 janvier 2012

Photo domaine de la Romanée Conti, le Corton


Le Corton 2009 du DRC, cette pile fait rêver et a été prise lors de notre visite en novembre. Dans l'attente de pouvoir obtenir des climats (clos du roi, Bressandes et Renardes), le potentiel optimal, les crus seront assemblés ensemble.
Les vignes sont déjà très bien entretenues mais le Domaine souhaite travailler le matériel végétatif, donc il faudra attendre quelques années avant de découvrir les 3 climats vinifiés seuls.

Match Bourgogne / Bordeaux : KO des bordelais




Nous avons assisté en 2011 a un mouvement totalement inversé des 2 grands marchés. La croissance de la zone Bourgogne et la correction de 15 points du marché bordelais. Avec la locomotive en Bourgogne, les vins du DRC, très nettement au dessus de la mêlée.



Pouilly fuissé, Ménétrières 2004, ferret

L'excellent 1996 dégusté au restaurant à Tours, m'a donné envie de re découvrir le millésime 2004. C'est bon mais évidement moins complexe. Le vin est prêt à boire : digeste, grillé, noisette. Bouteille toute en onctuosité, mais manque de finesse et de minéralité.

05 janvier 2012

Bourgogne, Chicotot 2009

Un vin de fruit, bien réalisé.
Avec une belle matière et qui affiche du tempérament comme la vigneronne.
Je mets en cave pour les 2 prochaines années.

02 janvier 2012

Lafite, la chute commence

Il y a un an, j'anticipais la chute des prix du Château Lafite en titrant "Vendez, vendez ... Lafite !!! "
Les prix ont en 2011 bien corrigé, un désintérêt des chinois (qui ont attiré leur cash sur les vins de Bourgogne et du DRC). Quand les marchés s'emballent, ils finissent toujours par corriger. 

Quel est son potentiel de baisse pour des millésimes récents ? les excès seront-il corrigés ? j'en doute totalement et ce Château ne me sera plus jamais accessible car même s'il baisse de 50 %, il restera à plus de 500 €.

Pour Carruades de Lafite des années 2000 qui s'achetait 30 € il y a 10 ans, qui a grimpé jusqu'à 300 €, pour se négocier en ce moment 200 €, je pense que le prix ne descendra pas en dessous de 120 €. Finalement, une multiplication par 4 en 10 ans (mieux que la bourse).

source : liv-ex

Soirée 28 décembre

 

Pour finir l'année, nous nous retrouvons à Tours chez Barrier restaurant tenu par le chef Hervé Lussault qui nous a préparé un dîner exceptionnel. Les bouteilles dégustées :

Riesling, Clos Windsbuhl, Zind Humbrech 2007 : très beau millésime mais trop jeune à revoir dans 10 ans.
Chablis, Montée de Tonnerre, Raveneau 2003 : le vin est superbe pour un 2003, c'est une grande surprise.
Puligny Montrachet, Clos des Lambrays, 1er Cru Cailleret 1995 : vin oxydé, la matière était splendide.
Pouilly Fuissé, Ferret, 1996 : le vin blanc de la soirée, annoncé comme un grand Puligny ce vin est exceptionnel avec le homard.
Pessac Leognan, Laville Haut Brion 1976 : le vin évoque l'encaustique (la cire d'abeille), il est éclipsé par la fraîcheur et la complexité du vin de Madame Ferret et pourtant quel vin.

Margaux, Marquis D'Aligre 1970 : un style que nous aimons.
Pomerol, Certan de May 1937 : grandiose, la bouteille de la soirée.
Clos de Tart 1997 : nous passons totalement à coté.
Bonnes Mares, Mugnier 2000 : un deuxième bourgogne pour lequel nous passons à coté.
Tignanello 1997 : j'aime bien, c'est costaud mais aussi sensuel.
CDP, Rayas 2005 : quel bonheur jeune et pourtant quelle folie de le boire aussi jeune.