29 septembre 2007

Château Margaux: de 1928 à 1993


Quelle formidable dégustation, les plus grands millésimes du Château Margaux, des niveaux parfaits, la dégustation que l’on rêve de réaliser. Des moments comme celui-ci sont rares et uniques et doivent le rester ; Cette soirée aura vraiment marquée les esprits et les palais car elle conjugue de grands flacons et la convivialité.
Ouverture de la soirée avec un 1966, identifié comme le plus « faible » de cette série, il va introduire finalement avec grande réussite le style de la propriété : le grand classicisme dans la finesse. Cette bouteille ouverte sur l’instant, certainement en phase de décadence affiche un bon équilibre en bouche, encore assez tannique, avec une belle complexité aromatique.
Le Margaux 1928, bouchon d’origine, sans étiquette affiche un premier nez difficile de fruit fané avec des notes de terre. La robe est opaque encore vive, légèrement ambrée (cf photo). L’aération lui est favorable même si ses parfums ne seront jamais transcendants. En bouche, c’est onctueux, riche avec encore une grande structure. Un vin émotion.
Le Margaux 1947, mise négoce, est très typé par le millésime : des épices et des fruits doux et confiturés. Un beau flacon.
La 1961 s’affirme comme le plus beau flacon de la soirée. Très équilibré au nez avec des notes de cèdres, de cuir et de thé. La bouche est opulente, généreuse et d’un parfait équilibre. On a une impression de souplesse, le vin se boit tout seul et démontre que les millésimes dégustés antérieurement affichaient une pointe d’austérité.
Les bouteilles suivantes ont été dégustées à table avec des ris de veau. Bien que ce plat fonctionne habituellement mieux avec des vins blancs gras et évolués, il se marie très bien avec les margaux 1979 et 1981. Deux grandes bouteilles et la grande surprise de la soirée avec un 1981 très charmeur et étonnant de complexité.
Le 1986, décanté 5 heures à l’avance, est encore d’une trop grande jeunesse, peu évolué. Il s’agira d’une très grande bouteille dans 15 à 30 ans.