28 décembre 2009

Is Lafite the best-performing asset of the noughties?

Is a case of 1982 Lafite Rothschild the best-performing asset of the last decade?

A 12-bottle case of 1982 Lafite Rothschild has increased in price by 857% over the last ten years, from £2,613 to £25,000. The best-performing equity on the LSE (British American Tobacco) increased in price 454% over the same period, while gold prices are up 297%. Overall, fine wine has proved itself one of the top-performing assets of the “noughties” – beating equities, houses, oil, stamps and fine art.

09 décembre 2009

Vente Tour d'Argent






Quelques bouteilles du XIX ième siècle, Volnay 1885, Romanée Saint Vivant 1898 ... , des flacons pour la mémoire sortis des caves de la Tour d'Argent.
La vente aux enchères de 18.000 bouteilles de vin et spiritueux de la Tour d'argent a atteint plus d'1,5 million d'euros, dépassant largement l'objectif fixé à un million d'euros par le restaurant parisien.
La veille, une bouteille de cognac datant de 1788, le Clos du Griffier (fine Champagne), considérée comme le clou de la vente, s'était vendue 25.000 euros au profit d'une oeuvre caritative. Parmi les grands bourgognes, Pommard, Volnay et autres appellations prestigieuses, un lot de six bouteilles de Vosne Romanée 1988 du domaine Henri Jayer a été adjugé à 5.100 euros (contre une estimation autour de 2.750 euros) avant les frais.
Dans la matinée, deux bouteilles de Vouvray de 1919 du domaine Huet étaient parties à 600 euros (contre une estimation autour de 280 euros). Et beaucoup de vins de Loire se sont vendus au moins le double de leur estimation, notamment les vins de chez Philippe Foreau.

Investir dans le vin


07 décembre 2009

Le vin reste un investissement solide

Le vin affiche une belle résistance en 2009 avec un rebond sur l'année de 14,7 %
(le CAC 40 croît depuis le 1er janvier de 19 %).




06 décembre 2009

Senderens

Vendredi soir chez Senderens

Apértitif :Riesling Kabinett, R Von Kasselstatt 2007 - Mosel-Saae-Ruwer
- Foie gras de Canard poché dans un bouillon de légumes à la chinoise.
Côteau du Languedoc, Lune Rousse 2006 - Le conte des Floris.
Roussane à dominante, carignan blanc et grenache blanc sur terroir de Schistes et de grès.
Le vin présente une légère amertume et dureté (très marqué par les schistes) qui résonne très bien en bouche avec le foie. En dégustation seule, je le touve encore marqué par le bois et chaud, avec le plat, il est ample et l'accompagne parfaitement. J'en suis même très surpris.

- Saint-Jacques rôties, endives rouges, trévise et flocons de sarrasin
Verdicchio di castelli de Jesi 2007 - Villa Buci

Ce vin très sec encadre bien le plat. Belle acidité qui apporte fraîcheur et tonus.
- Perdreau rouge rôti, gâteau de chou confit 3 heures au four
Ladoix 1er Cru les basses Mourottes 2004 - Domaine Ravaut

Le vin est très typé pinot noir mais dans une déclinaison un peu simple et végétale. Il manque de corps pour emporter l'accord parfait.

- Coulan de Samana Millésime 2007 - Pur cacao de Saint Domingue, noix de pecan caramélisés
Don PX 1979, Toro Albala, Montilla Morilles

Encore un magnifique accord avec des notes au nez de réglisse, café, cacao, moka. Un accord couleur également avec une robe brun très foncée.

Romanée Conti 2006


Parcelle de Romanée Conti en novembre 2009

08 novembre 2009

Week-end en Bourgogne

Une verre de Vosne Romanée de Chez Leroy à 11 h sur les très beaux terroirs de Vosne. Une improvisation totale après avoir dépensé quelques "euros" au Domaine de la Romanée Conti, pour nos allocations 2006, mais où cette année la dégustation n'a pas été possible. C'est pas grave nous savons nous rattraper.

Les vignes de Vosne Romanée sont devant nous, avec la parcelle "les gaudichots" ou la Tâche et derrière nous, la parcelle de Vosne Romanée Aux Champs-Perdrix. Un coup de folie, on arrête la voiture après avoir récupéré nos allocations du millésime 2006 au Domaine de la Romanée Conti, des verres propres et nous ouvrons une bouteille de Vosne Romanée Genevrières de chez Leroy 2006 et un Echezeaux 2006 du DRC. Un moment magique, du soleil et nous voila 6 copains dégustant ces 2 magnifiques flacons assis sur un petit mur que jouxte la parcelle de la Tâche. Un grand moment et les flacons sont splendides malgré leur jeunesse.


02 novembre 2009

Dégustation chez Gilbert



Un très grand moment au départ nous avions choisi 8 bouteilles qui se sont finalement passées au double.

- Les blancs de l'apéritif -

Bordeaux Supérieur, Gillette Sec 1949 : un nez de vin moelleux, une belle acidité en bouche, un beau vin souvenir.
Vouvray, Huet, le Haut Lieu sec 1969 : un nez de truffe blanche, miel, coing, une belle complexité, grande acidité.

- Les blancs avec la lotte aux Morilles -

Montrachet, Bouchard 2004 : ciselé, racé, tendu. Un trés grand vin, bien trop jeune mais déjà un superbe équilibre.
CDP, Beaucastel Blanc, Roussanne VV 1998 : typé oxydatif, le vin résonne bien avec le plat, il manque d'acidité et de complexité.
Hermitage, Chave 1997 : superbe nez ouvert sur les fruits confits, très riche, j'aime bien mais ne semble pas convenir à tout le monde.
Ermitage, Ermitte, Chapoutier 1991: bouchon.
Corton Charlemagne, Bonneau du Martray, 1995 : un vin abîmé probablement, oxydatif ...

- Les rouges avec le Carré d'Agneau -

Bandol, Tempier Cabassaou 1990 : premier rouge, il révèle un nez de cacao, de fruits confits, de cuir. Ce vin ne me plaît pas en bouche: l'alcool est présente, avec un déséquilibre.
Clos de Tart 1999: le vin est encore très fermé, après 2 heures de carafe il a du mal à sortir de sa carapace. D'un grand potentiel, il faut l'oublier.
Echezeaux 2004, Domaine de la Romanée Conti: à l'opposé du Clos de Tart, le vin est jeune et totalement épanoui. Magnifiques notes de ronce, rose et pivoine.
Rauzan Segla, Margaux 1990 : le millésime 1990 de ce château est une grande réussite, très ouvert et typiquement margaux au nez. Son nez est probablement plus grand que la bouche légèrement marquée par l'alcool.
Léoville las Cases 1990 : j'avais été très déçu par cette bouteille lors d'une précédente dégustation. Celle-ci est très belle, ouverte, au nez mentholé, épicé. J'aime beaucoup.

27 octobre 2009

Hail in Bordeaux - the Video

Never mind the recession, the strong euro, the weak pound, increased duty costs and global over-supply of cheap, industrial wine. It’s back to nature, and sometimes nature can be cruel.
http://blog.bauduc.com/2009/06/03/hail-the-destroyer-the-video/

04 octobre 2009

News, un millésime hors norme à Vouvray


Les années en 9 sont-elles toujours de grandes années à Vouvray ?

2009 sera avec certitude un millésime de ce siècle à Vouvray, comme le sont aujourd'hui les millésimes 1921, 1945 et surtout 1947.
- 1989 a été une grande année de moelleux, tout comme le 1959 avec des 1ères tries de chez Huet encore magiques aujourd'hui.

- 1999 a été loupé avec des notes iodées dans tous les vins moelleux.

- 1969 et 1979 sont deux millésimes très moyens.

- Je n'ai jamais goûté de 1939 et 1949.

- J'ai goûté plusieurs 1929 extraodinaires, tout comme un sec et un moelleux 1919 de toute beauté.
Philippe Foreau se prépare à réaliser une cuvée Goutte d'Or 2009, cette cuvée ayant était produite uniquement en 1990 et 1947. On attend avec impatience la fin des vendanges.

Cependant, ces vendanges à haute maturité ne fonds pas le bonheur de tous les vignerons, car le marché des moelleux et liquoreux est compliqué. Les marchés exports, la restauration recherchent principalement des vins secs ou des bulles.

Placement dans le vin : suivre les notes de Robert Parker



Le Wine Investable Index comprend 24 bordeaux des millésimes 1982 à 2005, avec des notes de Robert Parker, supérieures à 95/100 (plutôt supérieures à 98/100 pour les 1ers Grands Crus). Il s'agit de l'index des vins d'investissement par excellence. Son évolution entre 2006 et 2008 est remarquable avec une correction très limités en 2009.
Robert Parker, leader d'opinion du vin, a une influence incontestable sur l'économie du vin. Trois économistes de l'Institut national de la recherche agronomique (Héla Hadj Ali, Sébastien Lecocq et Michael Visser) ont cherché à mesurer l'impact réel de ce gourou. Leur stratégie empirique était particulièrement astucieuse : en 2003, contrairement à ses habitudes, Parker a annulé (semble-t-il, par crainte d'attentats en France.) son voyage printanier à Bordeaux, durant lequel il goûtait et notait des dizaines de vins «en primeur», avant même leur mise en bouteille. A ce moment de la fabrication, six mois à peine après les vendanges, l'évaluation de la qualité future du vin est particulièrement délicate, et donc particulièrement influençable par l'avis d'un expert au jugement reconnu. En comparant l'évolution, sur deux années, du prix des vins notés par Parker en 2002 mais pas en 2003 avec l'évolution de ceux qui ne furent évalués ni en 2002 ni en 2003, leur analyse permet d'identifier simplement un «effet Parker» : de combien le prix eût-il été modifié en 2003 si le gourou avait rendu son avis. L'impact est considérable : la notation du vin conduit à une augmentation moyenne de l'ordre de 3 euros par bouteille, soit une augmentation du prix de 15 %.

Cet effet positif est en outre beaucoup plus important pour les vins les plus prestigieux (pomerol et pauillac), et peut aller jusqu'à 14 euros par bouteille. De manière plus surprenante, l'impact de Parker est toujours positif : tous les vins se vendent plus cher lorsqu'ils ont bénéficié de l'onction du maître, même si l'avis est très réservé : le simple fait que Robert Parker décide de déguster tel ou tel vin indique qu'il s'agit d'une bonne bouteille. Le pouvoir de marché d'un tel gourou est donc considérable. Une meilleure note attribuée à un vin se solde par des centaines de milliers d'euros de différence sur la valeur de la production.

Héla Hadj Ali & Sébastien Lecocq & Michael Visser, 2005. "The impact of gurus : Parker grades and en primeur wine prices," Research Unit Working Papers 05/07, Laboratoire d'Economie Appliquee, INRA.

02 octobre 2009

Placement : les vins du Domaine de la Romanée Conti


Le domaine a fait l'objet d'une récente succession d'enchères, la côte est toujours aussi exceptionnelle :

- Assortiment 12 bouteilles de 1995, estimées 10 000 € le lot, la salle a emporté le lot à 17 250 €
- Assortiment 12 bouteilles de 1996, estimées 10 600 € le lot, la salle a emporté le lot à 13 800 €
- Assortiment 12 bouteilles de 1999, estimées 15 300 € le lot, la salle a emporté le lot à 23 000 €
Le mythique millésime 2005 explose les enchères, estimée à 20 000 euros la caisse de 13 bouteilles (pour information, la caisse coûtait au domaine la somme déjà élevée de 5 300 €), il termine aux enchères à 27 600 € (soit une multilpication par 5 par rapport au prix initial du domaine).

24 septembre 2009

BIO OU BON

Le marché demande des vins bios et il a raison. Le vin, même celui d'appellation contrôlée, est un produit agro alimentaire, et ne peut être dissocié des attentes du consommateur en matière d'information. Les Etats européens, individuellement ou réunis en communauté, s'attellent progressivement à la création des normes nécessaires pour obtenir le label bio et combler le vide juridique actuel relatif aux boissons fermentées. Pour le moment en effet seules des normes définissant les conditions de production de la matière première de ces boissons existent, à savoir pour le vin les raisins. Deux questions essentielles se posent alors, quel cahier des charges pour la vinification et l'élevage de ce type de vin, et quel nom lui donner, sans tromperie sur ce qu'il dénomme. C'est dans cette perspective que j'avais récemment accordé à Philippe Bidalon une courte interview dans l'Express. J'y disais en substance que tout vin d'appellation d'origine et répondant aux critères européens en la matière est bio par définition, puisque issu d'un processus biologique et entièrement naturel. Il faut donc trouver un autre mot pour désigner un vin issu de raisins de l'agriculture biologique. Mais les mots « nature » ou « authentique », utilisés abusivement par un petit nombre de producteurs, de consommateurs et de marchands ne conviennent pas davantage, et pour la même raison. Sans parler du fait qu'un volume non négligeable de ces vins « nature », difficiles à bien vinifier, ne répond pas à l'exigence d'exprimer de façon précise et fidèle les informations contenues dans le raisin de départ, données par le sol et le climat. Ces propos évidemment n'inventent rien et doivent tout au bon sens et à la vérité. Ils ont pourtant suscité des réactions orageuses dans le petit milieu du « vin militant » et qui ne mériteraient aucune réponse si elles ne témoignaient pas d'un certain mal être moral culturel actuel, savamment entretenu par tous ceux qui ont intérêt à décérébrer le public en lui faisant renoncer à toute hiérarchie des valeurs et à tout repaire qualitatif. Le vin et sa dégustation, parce qu'ils contiennent une grande part de rêve et d'idéal collectif sont un théâtre privilégié d'observation du phénomène. La lecture de nombreuses interventions sur les différents forums consacrés à ce sujet et sur les blogs des amateurs ou des marchands défenseurs de produits « authentiques », permettent de définir deux symptômes principaux de ce mal être et de mesurer l'enfermement dans lequel il condamne ceux qui en sont victimes. Le premier consiste dans le refus de tout code collectif de valeur : personne ne peut et ne doit définir ce qu'est une qualité ou un défaut. Ce qui est un défaut pour toi est une qualité pour moi, toutes les opinions et tous les goûts se valent. Tu trouves que ce vin sent l'écurie, qu'est ce que tu as contre les chevaux etc..? Ce qui n'empêche pas ces mêmes frondeurs de se contredire immédiatement en divisant l'humanité en deux catégories : les « vinificateurs » habilités à avoir un avis respectable sur ce sujet, et les autres, et en particulier les critiques qui ne mettent jamais la main à la pâte. Tout cela pour protester contre l'abus de droit qui m'avait fait affirmer qu'à ma connaissance, dans le cadre de la législation européenne actuelle, il n'existait pas de levure « artificielle». Je voulais par là rappeler à quelques fanatiques l'absurdité de considérer comme telle toute levure non indigène. Certains des meilleurs « scientifiques » de ce pays m'ont fait heureusement l'amitié d'intervenir pour défendre l'évidence de ce rappel. On pourrait sourire de convictions puériles du même type si elles ne mettaient pas en danger les acquis de ce qu'on peut appeler, sans exagération ni prétention déplacée, « la civilisation du vin ». Il faut entendre par cette expression la définition du caractère idéal de nos différents cépages, sols et micro climats, et les moyens de les obtenir. Ce qui implique bien entendu les pratiques agronomiques et œnologiques mises au point par le perfectionnisme vigneron. Se vanter de « travailler sans filet », (comprenez sans contrôle, ni intervention), suprême satisfaction de la secte des producteurs de vins « natures » et de leurs prosélytes est la pire insulte à ce perfectionnisme, car il réduit le devoir du vigneron envers son raisin à des pratiques d'acrobate et le condamne un jour où l'autre à la chute fatale. Travailler dur une année entière pour risquer de perdre tout ou partie de sa récolte ou, si l'on est moins honnête, pour vinifier tout ou partie de ses vins avec des raisins avariés, ou des levures déviantes, et vendre quand même ses erreurs ou ses échecs, tout cela conduit forcément un jour ou l'autre à faillite ! Le second symptôme est la politisation immédiate et manichéenne des points de vue et de ceux qui les expriment. Pour peu qu'on s'oppose à l'égalitarisme des valeurs, on est de facto mis au rang des gens « d'en haut » ou de Paris, et même pire, de Bruxelles, capitale de la mondialisation triomphante et de ceux qui veulent imposer leur joug aux gens d' « en bas » ou de nos « régions ». Certains vont même jusqu'à diviser leur propre clan en bios sincères, rebelles et authentiques, par définition petits et travailleurs, mais crevant la faim, méconnus et méprisés, et bios « bling-bling », célèbres, forcément riches, arrivistes, corrupteurs, et même tricheurs car il n'est pas pensable qu'ils respectent dans leur travail les principes qu'ils énoncent ! Bref, comme j'ai pu le lire, les généraux Chapoutier ou Beaucastel (le Rhône est à l'honneur !) et leurs vins pour milliardaires bobos, d'un côté, et de l'autre, les fantassins anonymes de la vraie viticulture. Le mépris pour ce qui est l'honneur de notre vignoble fait quand même un peu de peine. Et si vous émettez le souhait de vouloir assouplir la rigidité de nos actuels ayatollahs de l'authenticité, vous « roulez » aussitôt pour la viticulture industrielle, et vous aspirez à la destruction de nos terroirs ! En tant que critique de vin, avec le pouvoir supposé que l'on attribue aux auteurs de guides, je suis évidemment au cœur de cette rancœur, et de tout ce qu'elle charrie de sain (le débat démocratique contradictoire), et de malsain (le poujadisme anti-intellectuel d'une fraction des classes moyennes). Je tiens quand même à dire ici que le petit désagrément de se voir chahuté par quelques uns n'est rien au regard de ce qui reste la motivation essentielle de ce métier : informer dans l'indépendance et le respect du public. Michel Bettane

22 septembre 2009

Quelques découvertes bues

Jeu : j'aime ou j'aime pas

Domaine du Mortier, Gravier, St Nicoles de Bourgueil 2006 : probablement un peu jeune, je n'ai pas aimé l'équilibre. Je souhaite le revoir.
Domaine Olivier Cousin, Cabernet Franc VV 2006 : cabernet VV 57 ans, 12 mois d'élevage, j'aime bien.

Prieure Roch encore et toujours


Clos vougeot 1996, Vosne Romanée les suchots 2003, Clos de Monsieur Noly domaine Valette 1996 et Le Mont 1ère Trie , Domaine Huet 1980.

13 septembre 2009

Charles Chevalier interview with decanter.com

Charles Chevalier gives decanter.com an exclusive first look at the bordeaux 2009 vintage at Lafite.
http://www.lafite.com/eng/News/Charles-Chevallier-interview-with-decanter.com

01 septembre 2009

2009 comme 2005



A lire, l'intox bordelaise se prépare !!!

Investir dans le vin, à quel prix ?



Est-il possible de faire du vin un bon placement ?

De l'exotisme à l'investissement "bon père de famille", le vin est devenu aussi un produit financier ou une nouvelle valeur refuge, quelques orientations et recommandations pour s'y retrouver.
1/ La première catégorie, le fonds d'investissement tel que le Wine Investissement Club, le Vintage Wine Fund ou Nobles crus.

Tous ces fonds ont été créés dans les années 2000 afin de profiter de la hausse remarquable des prix des grands vins du monde. Mais au préalable, une rapide analyse du marché s'impose pour juger la rentabilité et le succés de ces fonds à l'avenir. Si on compare l'évolution du CAC 40 depuis 2005 à l'évolution du Liv-Ex 100 Wine * (cet index synthétise l'évolution des 100 vins français depuis 2005, principalement des Bordeaux), le vin ressort comme le grand gagnant : + 115 % depuis 2005, contre - 9 % pour l'indice CAC 40.





L'explosion du prix des flacons mythiques a été remarquable ces dernières années et la correction des prix reste légère à ce jour pour les vins "stars". Si on regarde l'évolution de l'index Liv-Ex 500 (qui associe 40 % de vins d'autres régions que Bordeaux), la baisse des prix en 2009 est faible à - 5 % (après une hausse annuelle de plus de 20 % par an). La correction touche surtout le marché bordelais (-18 % en 6 mois), le Rhône, la Champagne et la Bourgogne sont totalement protégés pour le moment, tout comme les stars italiennes. Les 1er crus restent également dans un canal haussier, le graphique concernant le château Lafite Rothschild 2000 en témoigne, avec une forte accélération depuis quelques mois.


Dans cet environnement, avoir le bon millésime est fondamental et une diversification s'impose. La correction des prix à Bordeaux pour le millésime 2005 (courbe du bas) est par ailleurs violente (-28 % en 1 an), alors que le mythique 1982 affiche une résistance unique (courbe du haut). Toutefois, les années 2005, 2000, 1990 ou 1982 seront toujours recherchés par les collectionneurs. 2005 sera un jour un millésime star, comme le 1982 aujourd'hui, tellement séduisant en dégustation. La hausse anormale des primeurs 2005 juste avant le "credit crunch" explique cette chute, il s'agit toutefois du millésime à acheter pour un achat long terme.
Des vieux millésimes de Petrus, du Domaine Jayer, du Domaine La Romanée conti ou du Domaine Leroy garderont également à vie une côte flamboyante. En témoigne, la hausse du Domaine Jayer qui atteint des prix délirants dans les salles des ventes (comme le millésime 1978 ou 1985). Le notation du Guide Parker est également un excellent indicateur (la valorisation du Lafite 2008 après la note 98-100 de Parker est passée de £2 000 la caisse de 12 à environ £3 500), surtout pour les millésimes récents.
Il existe des vins pour lesquels l'investissement pourra être réalisé sans aucun risque (le plus difficile sera de les trouver) : Yquem 1967, tous les crus du Domaine de la Romanée Conti dans le millésime 1999, Lafite 1998 sous coté, le millésime 1982 à Bordeaux dans les grands châteaux bordelais, des grands contenants de bouteilles prestigieuses (par exemple un double magnum de Petrus 2000)
Vers quels fonds ?
Depuis la dissolution du fonds SGAM Premier Cru, l'investisseur français doit se tourner vers des fonds étrangers, principalement gérés à la City et immatriculés dans des pays qui ne sont pas connus pour leur transparence (Caïmans, Bermudes). Si la présence de ces paradis fiscaux peut être inquiétante dans le contexte, il existe également plus proche de chez nous, le fonds luxembourgeois Nobles Crus, géré par deux anciens de Carmignac Gestion Luxembourg. Ces offres s'adressent toutefois à une clientèle fortunée, le ticket d'entrée est supérieur 150 000 Euros (avec 2 % de frais de gestion au minimum et 20 % de commission de performance) et la liquidité est très faible - avec la possibilité de sortir dans certains fonds en bouteilles prestigieuses.
Ces fonds seront-ils pour autant le coktail gagnant du futur ?
Comme dans tous les marchés (bourse, art, pur sang ...), la bulle a éclaté après une spéculation excessive, la barrique est devenue également un actif toxique. Les stocks des millésimes 2006 et 2007 asphyxient tout le secteur, faute de trésorerie suffisante. En réponse, le prix de sortie des primeurs 2008 a baissé de l'ordre de 40 %, il faut absolument faire rentrer du cash. Les perspectives restent moroses pour la majorité des vignobles. Le médiocre millésime 2006 mettra plus de 10 ans à s'écouler comme les millésimes 1987 ou 1997. La grande distribution qui représente 50 % des ventes de Bordeaux en France, n'a quasiment pas acheté de primeurs 2008. L'institution "primeur" va-t-elle résister à cette crise ?
L'article en lien offre une éclairage intéressant en anglais (http://liv-ex.typepad.com/livex_fine_wine_market_bl/2009/05/reforming-en-primeur.html).
Mais la correction traversée par tous ces fonds me semble suffisante pour retrouver un intérêt dans ces supports. En effet, la crise ne concerne pas les vins mythiques, les grands millésimes (1929, 1945, 1947 ou 1982 ...), les grands de la Bourgogne (DRC, Leroy, Auvenay, Rousseau ...). Dans une optique à long terme, ces supports offrent une bonne perpective. La tendance des premiers crus est à nouveau à la hausse, le Château Latour qui se négociait 1 850 Euros la caisse en mai dernier, se négocie actuellement proche du double, tout comme Mouton 2008 qui se négocie autour de 4 000 Euros.
Toutefois, la transparence de ses fonds pourrait être nettement améliorée. Hormis le Vintage Wine Found qui affiche ses performances détaillées, les fonds Nobles Crus et Wine Asset Manager offrent aucune communication sur leur situation financière. Quant au Bottled Asset Fund création d'un ancien d'UBS avec une multiplicité de fonds de capital risque comme actionnaire (Blackstone, CVC capital Partnairs, Soros and Fransisco Partnairs ...), le peu de communication m'invite à me demander s'il existe encore.
2/ Le groupement Foncier viticole
Devenir propriétaire de vigne par procuration, le GFV a pour but d'acquérir des vignes pour les mettre à disposition d'un vigneron qui va les exploiter. En contrepartie, l'investisseur va bénéficier d'avantages fiscaux :
- Outil de transmission efficace fiscalement. Il permet de réduire les droits de mutation à titre gratuit, contrairement à l'assurance vie, où la limite est de 70 ans.
- Dans le cadre d'une sucession, l'économie de droits de mutation sera de 75 % dans la limite de 76 000 Euros par bénéficiaire, puis 50 % au-delà.
- Pour l'ISF, la réduction est de 75 % dans la limite de 76 000 Euros, puis 50 % au-delà de ce seuil.
Proposer en solution de diversification de patrimoine, le rendement est faible en apparence (moins de 3 %) et l'investissement long (25 ans). Il peut cependant être amélioré par un loyer versé en bouteilles. En effet, si le vigneron est réputé la plus-value peut être très importante. Le GFV géré par André Manière a confié les vignes au Domaine Méo-Camuzet : le loyer du vin est indexé sur le prix à l'hectolitre. Pour le Vosne-Romanée les Chaumes, le prix est fixé à 17 euros la bouteille, hors le prix moyen dans le commerce est de l'ordre de 60 Euros. La valorisation des parts peut également croître dans le temps, en fonction de la qualité du vigneron et de la réputation des terres.
3/ Acheter un vignoble
Hors de prix, la rentabilité d'un tel investissement est subordonnée aux compétences du vigneron en matière de vinification et au savoir-faire du domaine en terme de commercialisation. Il offre les mêmes conditions avantageuses en matière de fiscalité et de donation que le GFV.
4/ se constituer une cave
Mon plaisir, celui d'un passionné.
* http://www.liv-ex.com/pages/static_page.jsp?pageId=100, un site très complet, le vin est traité comme un produit financier.
**http://www.liv-ex.typepad.com/, le blog est parfait, la finance du vin en graphique, l'analyse du marché.

31 août 2009

Prieure Roch, Nuits 1er Cru 2005, VV

Je viens d'ouvrir cette bouteille tout en écoutant un album des Funkadelic des années 70, un morceau de funk génial ,"Comic slop" et "Uncle Jam" (en live).

La bouteille se laisse boire trop facilement, c'est bon même très bon. Du fruit un peu compoté, mais quelle fraîcheur. Le vin évolue bien dans le verre. Je vide mon verre !!! ........

30 août 2009

Prochain repas grand vin à Orléans

28 septembre 2009 à 20 h 00
Lieu surprise


Les vins grandioses à découvrir
Prix 400 € x 10 maximum

Krug, Vintage 1988 Magnum

Clos Saint Hune, Trimbach 1985
Clos Saint Hune, Trimbach 1982

Château Le Gay, Pomerol 1982
Château Lafleur, Pomerol 1982
Château L'Evangile, Pomerol 1982
Domaine André Kientzler, Riesling Grand Cru Geisberg 1989
Domaine du Clos Naudin, Vouvray Moelleux Réserve 1989

Alsace Grand Cru


J'ai pris un très grand plaisir à sortir 2 bouteilles évoluées d'Alsace achetées il y a un an aux enchères:

Domaine Marc Kreydenweiss, Riesling Grand Cru Kastelberg 1983 : un festival olfactif génial, anis (voir menthol), des notes de caillou chaud, des fruits exotiques et des notes de poires viennent à l'aération. Le bouche est droite, équilibrée, très fraîche. Une grande bouteille.

Domaine André Kientzler, Riesling Grand Cru Geisberg 1985 : sur une registre plus minéral, très légèrement hydrocarbure à l'ouverture. A l'aération, le nez devient très pure, marqué par un registre agrume : citronnelle, citron vert, puis des notes d'anis. La bouche est d'une grande tension, nerveux, un riesling génial.

21 août 2009

Essais de Hans Ulrich Kesserling

Les vins du Domaine Schlossgut Bachtobel.
Trois Pinot Noir avec des N° de série, le N°1 est le plus simple avec un fruit frais magnifique. Ami de Jules Chauvet, Hans Ulrich Kesserling est décédé en 2008, ses essais sur le viticulture sont des merveilles traduites en français pour les dernières années.
J'ai adoré les 3 vins dans le millésime 2006. Des robes diaphanes, des bouches croquantes, des vins digestes faciles mais complexes. Le N°1 est le plus simple, un Pinot Noir à la beaujolaise sur les fruits rouges. Le N°2 et le N°3 réalise une macération préfermentaires à 4°C pendant 10 jours puis un élevage en foudre pour le N°2 et en barrique pour le N°3 ; 2 à 3 semaines de fermentation avec des levures indigènes.
Le domaine a été repris par son neveu, on espère qu'il sera aussi brillant.
Tarif de 12 à 29 SFr

Jules Chauvet



"Faites un vin naturel avec un joli parfum"
J'ai eu du mal à me procurer ces 2 livres qui délivrent les travaux théoriques de Jules Chauvet. Ils décriptent parfaitement ses travaux sur la macération carbonique, l'étude des levures, ou les conséquences de la chaptalisation. Toutes les bases de l'oenologie moderne sont là.


20 août 2009

vins de vacances

quelques bouteilles :

les - :

Chassagne Montrachez 1er cru 2005 du chez Fontaine Gagnard, boisé non intégré, équilibre à revoir au vieillissement.

Muscadet, Domaine de Louveterie 1996 : une belle acidité mais une déviance en bouche me pertube.

Mortet, Gevrey Chambertin Au vellé 2003 : pourquoi avoir ouvert cette bouteille (achetée également), je m'interroge !!!

Domaine Guiberteau, Saumur 2007 : pour cet hiver et les prochains ...

les + :

Foreau sec 96 et demi-sec 96 sur les homards.

Foreau sec 2007 avec les langoustines.

Joseph Landron, Amphibolite 2008, pour les amateurs de sensations iodées avec des huitres.

Trevallon 2005 : à attendre mais déjà bon

les ++ :

Clos des Lambrays 2001 : le poisson c'est bon, mais un onglet de boeuf avec des pommes de terre ricolées c'est très bon aussi.

Morgon, Lapierre 2007, on vide la bouteille comme du jus de raisin, c'est tellement bon de croqué dans le fruit naturel. Mon vin de l'été.

Le film sur la page d'accueil (http://www.marcel-lapierre.com/) est très beau et transmet parfaitement la philosophie du domaine. A VOIR

Perrier-Jouet, Belle époque 1996 : c'est très bien fait et quel plaisir au retour de la plage à 19 h.

30 juillet 2009

Soirée chez Emmanuel

Très grande soirée avec beaucoup de flacons délicieux:

Un champagne Deutz 1990 pour commencer, un nez évolué et frais par contre une bouche d'une trop grande acidité pour être naturelle (acidifié ?).

La suite un Mosel-Saar-Ruwer, riesling 1976 (j'ai oublié le nom du domaine) au nez de résine de pin, d'encaustique, de menthe poivrée et de bergamote. Un vin délicieux avec environ 100 g de résiduel.

Un vin de transition à 5/20, les Arums de lagrange 2006, souffré, non intégré, boisé.

Puis les bouteilles mythiques de la soirée:

Meursault Charmes, Lafon 1999 comparé au Meursault Les caillerets, Coche Dury 1999.

2 bombes opposées, l'une sur la tension minérale à l'équilibre soyeux, l'autre en puissance et en force mais d'une longueur formidable. Ma préfèrence va au vin de Lafon tellement fin et sensuel (sans aucune oxydation).

Le rouge de transistion est un Gevrey Chambertin 2002 de chez Dugat Py, une "petite chapelle" trop jeune. Nous n'aimons pas. On dit qu'il faut attendre, j'ai des doutes.

Puis un nouveau superbe combat :

Pommard, 1er Cru Clos des Epeneaux, Comte Armand 2000 et un Chambertin, Clos de Bèze, de Prieure Roch 2000.

Deux vins opposés, j'adore toujours les vins de Prieure Roch, un pinot noir fin avec ses arômes de rose et d'épices. Le clos des Epeneaux est aussi très épicé avec des notes de cuir, beaucoup plus en puissance mais très équilibré. Je préfère le vin de Roch mais le pommard se défend très bien.

Un cornas 2000 de chez Allemand en étape avant les bordeaux, superbe sur des notes poivres.

Ensuite, un Château Pavie 1982 que j'ai bien aimé, un classique et un Haut Brion 1975 moyen mais typique du Château avec son fumé et son goudron.

Pour finir, un Yquem 1986 un peu décevant avec des notes légèrement iodées.

26 juillet 2009

Pacalet / Prieure Roch et divers (Orléans)

PACALET / PRIEURE ROCH

J'adore les vins de l'école Jules Chauvet, Philippe Pacalet réussit à merveille ses bourgognes dans un style en finesse et soyeux.
Bu ce week-end, 3 vins très marqués par le style de vinification.
Le Pommard 2005 de Philippe Pacalet offre un nez de fruits mûrs (groseilles, cassis), toujours très aérien. La bouche me déçoit un peu, chaude, avec un manque de précision. le vin doit probablement être attendu.
Le Gevrey-Chambertin, 1er Cru 2002 est merveilleux, une dynamique florale, des notes d'écorce d'orange et de fruits frais. La bouche d'une belle acidité affiche une fraîcheur presque inattendue. C'est un vin que l'on aime boire, la bouteille est très rapidement vide, c'est très bon signe.
Le Vosne Romanée, Les Suchots 2000, "PURE" est très typé Vosne (ce n'est pas toujours le cas avec les vins de Pacalet qui ont tendance à tous se ressembler), avec des notes de violettes, de rose fanée et de poivres. On croque dans le fruit, la matière est sublime, la bouche délicate. Un vin sans souffre absolument splendide (j'ai encore 2 bouteilles de cette merveille conservée à 11°C dans ma cave depuis son achat).

Quelques bouteilles dégustées aussi ce week-end.

Le Bourgogne de Roulot 2006 est frais, bien équilibré, j'aime bien. Le vin peut vieillir sans problème. La Chablis de chez de Moor 2005, tient totalement la route, très typé chablis sans bois. Le Foreau 2008, Moelleux est vraiement parfait en ce moment.

06 juillet 2009

Philippe Foreau 2008

Un petit passage à Vouvray aujourd'hui, j'ai adoré le Moelleux 2008 de la maison Foreau , avec ses notes d'ananas et de fruits exotiques comme le kiwi. Le vin est d'une grande longueur, d'un potentiel important 20/30 ans.
Comme d'habitude, Philippe propose des accords, cela m'en donne l'eau à la bouche : poulet citronnelle et ananas, salade de fruits (poire, ananas, orange sanguine).

29 juin 2009

Buvez votre ISF

Quelle bonne idée !

De toutes les solutions de défiscalisation, celle-ci me semble la plus surprenante. Derrière un site qui ne donne pas envie, l'idée a le mérite d'être excellente:

Réduire son ISF en achetant des grands crus, Romanée conti, Mouton, Montrachet, Rayas ...

Je ne crois pas, dans le contexte économique actuel, à la réalisation d'une forte plus value après 5 ans de conservation. Mais quel plaisir d'ouvrir une Richebourg 2003 du Domaine de la Romanée Conti avec l'argent prévu initialement pour les caisses de l'Etat.
Cette opération présente-t-elle des risques de requailification ? je le pense !!

en effet, il faut que la société existe au moins 5 ans et au regard du site, on se demande si la société existe déjà. Il ne faut pas oublier que l'on s'adresse à une clientèle haut de gamme et que la vitrine commerciale est la base du business (le site est à revoir, il faut qu'il rassure les clients et si on a pas l'argent pour concevoir un site moderne, c'est inquiétant).

28 juin 2009

Les ventes aux enchères

Les vieux vins vous intéressent, je vais vous inviter au voyage des ventes aux enchères. J'adore aller dans les salles de ventes pour y découvrir (et acheter) le flacon découverte, la bouteille sans étiquette des années 30, la bouteille rare à prix superbe, les vieux millésimes ...
J'ouvre ce jour une nouvelle rubrique " le vin en salles des ventes, guide d'achat"
Au mois de juillet, vous pourrez découvrir à Dijon (2 juillet à 19 h), une courte vente avec de vieux bourgogne. De l'extraordinaire, Musigny VV 1959 de Vogué (estimation 900 Euros), en passant par les vins des Comtes Lafon dans des millésimes jeunes (2002 à 2004), ou un Chambolle les Amoureuses 1969 du Domaine Clair Daü (excellente propriété à l'époque) pour les amoureux de la finesse (environ 100 Euros) Les millésimes du Domaine de la Romanée Conti sont très moyens, à éviter également les blancs de chez Fichet ou du Domaine Caillot.
A Bordeaux, le 3 juillet à l'étude d'Alain Briscadieu vous trouverez un petite vente avec de nombreux vins en quantité.

27 juin 2009

Loire rouge


Quelques bouteilles de cabernet de Loire :
dans l'ordre:
- Domaine de la Chevalerie, Busardière 2005 : quelle puissance avec déjà beaucoup d'équilibre !! un grand vin pour demain.
- Domaine Taluau, St Niolas de Bourgueil 1995 : évolué mais encore très complexe, très beau et simple à la fois.
- Domaine de la Chevalerie, Busardière 1996 : le vin apparaît moins complexe que le St Nicolas, un bel équilibre d'ensembe avec encore du fruit.
- Domaine des Ouches, Grande Réserve 1997: bouchon
- Chinon, La dioterie 1989 : grande finesse sur des notes animales, de poivrons grillés, de fumé et de sous-bois. Très grande bouteille.
- La Petite Cave, Amirault 1998 : décevante, léger déséquilibre au nez très sucré.

21 juin 2009

Domaine Cécile Tremblay


Ce domaine né en 2003 offre une gamme de grand cru naturel et superbe. La dégustation d'une partie des 2006 m'a enthousiasmé.

Vosne-Romanée VV : élégant, fin, très typé.


Chambolle Musigny, 1er Cru, Les Feusselottes : finesse, fraîcheur, épices

Echezeaux, "Du Dessus" : plus fermé, mais d'un grand potentiel


Chapelle Chambertin : ronce, rose, superbe nez à ce jour. Bouche plus ferme à attendre.

31 mai 2009

Commentaires de dégustation

Bonnes Mares, Comte de Vogué, 1989 :
La robe du vin à l'ouverture est très évoluée, je pense que le vin est fatigué. Pas du tout, le vin est très fin sur des notes poivrées, de gibier à plume, plutôt subtil.
J'aime ce vin (18/20). J'avais lu dans un article d'Audouze que beaucoup de vins du domaine se caractérisent par ces notes(http://academiedesvinsanciens.org/archives/1551-degustation-des-vins-du-domaine-de-Voguee-aux-Caves-Legrand.htm).

Musigny , Comte de Vogué, 1989 : La robe est beaucoup plus noire. A l'ouverture, le vin est fermé avec un nez réduit. Nous le passons en carafe pendant 1 heure. Le vin se retrouve alors transformé et beaucoup plus ouvert.

J'ai beaucoup aimé son caractère puissant en bouche et la subtilité de son nez (rose, poivre ...).
Château Haut Brion 1933 :
Note du château. Année chaude mais pluvieuse.
Peu de bons vins furent produits et ce millésime ne laissa que peu de souvenirs. La bouteille a un superbe niveau, le vin est exceptionnel pendant 10 mn dans le verre, ensuite il madérise très vite.
Climens 1937 : Une bouteille mytique et c'est le cas ce soir. Toute la magie des grands liquoreux : son nez mêle les épices, la canelle, le boisé et des notes de thé vert. La bouche est très fraîche, groseille, pruneau et d'une belle longueur.

Billecart 1964 est mort, cela arrive !

Superbe dégustation ce week-end (Photos)



































Gueule de bois chez les vignerons



Au pays du vin, la consommation est en chute libre. En 50 ans, les Français ont divisé par trois leurs habitudes. Désormais, la consommation moyenne annuelle de vin, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Agriculture, s'élève à 43 litres. Cela équivaut à un ballon de vin par jour et par personne.


A cela s'ajoute la crise, les exportations de vin français ont chuté de près de 30 % au premier trimestre. Cette baisse s'explique par le recul de la consommation dans les pays importateurs, mais aussi par la volonté des intermédiaires de réduire leur stock. Cette crise a une affectation particulière pour les vins haut de gamme et le champagne notamment au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Japon.


Les ventes de champagne se sont effondrées de 27% sur les premiers mois de 2009. Le champagne est le meilleur reflet du moral des ménages, estime Lionel Breton, patron de Mumm dans un article du Figaro. Conséquence, même si la prochaine vendange est bonne, les vignerons champenois risquent de vendre beaucoup moins de raisin qu'à l'automne dernier compte tenu du niveau de stock invendu.


"À Bordeaux, les grands crus sont des grimpeurs, très bons dans les côtes et très mauvais dans les descentes. Cette incapacité à négocier les baisses provoque régulièrement des chutes collectives spectaculaires. Et c'est exactement ce qui est en train de se passer. Les prix avaient commencé à s'emballer avec 2003, millésime de la canicule, surcoté par les dégustateurs américains, séduits par la puissance alcoolique et les saveurs confiturées de ces vins hors norme, mais dans la plupart des cas sans finesse. Avec 2004, petit millésime sympathique, beaucoup avaient baissé, un peu, mais pas trop quand même. Puis, il y a eu le grand décollage de 2005, le millésime exceptionnel. Les prix ont alors grimpé jusqu'au ciel ou presque. Il eût été raisonnable ensuite de revenir avec le 2006 et surtout le 2007, gentil mais pas grand vin, à des tarifs incitatifs pour le consommateur.


On pourrait imaginer qu'une certaine logique dicte la conduite des propriétaires ou de leurs représentants : à bon millésime, bon prix ; à petit millésime, petit prix. Mais ce n'est pas le cas. Car, entre la réalité du marché, c'est-à-dire le consommateur, et le producteur, il y a un amortisseur : le négociant. Les grands crus ne vendent pas en direct. C'est le négociant qui achète, et se charge de revendre aux quatre coins de la planète. Il gagne copieusement sa vie avec les 2005. C'est très bon, tout le monde en veut et, même si c'est affreusement cher, sa marge reste large. Quand arrivent les 2006 et surtout les 2007, les amateurs se font plus rares. Mais lui, le négociant, est tout de même obligé de les acheter. Sinon, le propriétaire lui fait fermement comprendre que, si un nouveau 2005 arrive, il n'en aura pas une caisse. On appelle cela les allocations . Donc, pour ne pas perdre ces fameuses allocations, le négociant achète et stocke en attendant des jours meilleurs. Lesquels ne sont pas arrivés, loin s'en faut, en ce printemps 2009. À partir de là, l'état des lieux n'est pas difficile à établir. Les 2006 et 2007 retenus par les négociants trouvent difficilement preneur auprès des revendeurs et encombrent le marché. La crise mondiale provoque même un début de revente des fameux 2005. En Angleterre, on propose certains crus de ce millésime au-dessous du prix de sortie de la propriété... Autant dire qu'en dehors des spéculateurs - les wine speculators -, qui ne s'intéressent qu'aux grands premiers, l'amateur étranger se fait rare et prudent. Le prix proposé en primeur doit être vraiment au-dessous du prix livrable. Les grands premiers - Margaux, Lafite, Latour, Mouton - ont quasiment divisé leurs prix par deux (- 59 % pour Yquem). Les autres crus ont suivi, avec des baisses moins importantes (ils partaient de moins haut). But de la manoeuvre : avec des prix très attractifs, relancer un marché bloqué. Mais vendre moins cher 2008 que 2007 alors que le vin est supérieur, c'est admettre qu'on s'est un peu offert la tête du client avec les 2007 ! Équation pas facile à résoudre.


Treize à la douzaine. Certains crus ont donc décidé de faire un geste en direction de leur clients. Giscours va livrer ses 2007. Ils viennent d'être mis en bouteille. Le château offrira aux négociants du treize à la douzaine : une caisse plus une bouteille, comme pour les huîtres... Léoville-Poyferré fait encore plus fort en livrant quatorze bouteilles de 2007 pour douze achetées à tous ceux qui commandent du 2008. Une sorte de baisse camouflée. Elle devrait permettre aux négociants de proposer des prix plus compétitifs aux revendeurs et donc, in fine, aux consommateurs. Des décisions qu'une partie du milieu professionnel approuve et qu'une autre critique : "Si on commence comme cela, avec les acheteurs de la grande distribution, on n'a pas fini ! Tous les ans, ils vont demander une ristourne ou des caisses en plus", s'exclame un propriétaire. C'est pour cela que Jean Gautreau et John Kolasa ont choisi le devoir de réserve : "J'ai de la place, je préfère stocker mes 2008 et ne pas perturber mes acheteurs. On le vendra au fur et à mesure de la demande, sans obliger les négociants à s'engager. Il faut attendre que le marché s'éclaircisse...", dit encore Jean Gautreau. Cela peut prendre du temps. Celui nécessaire à "l'écoulage" des stocks. De ce point de vue, les foires aux vins de septembre pourraient être fort intéressantes pour les consommateurs. Les représentants de la grande distribution se sont faits très discrets à Bordeaux ce printemps. Peu ont acheté, et pas grand-chose. En revanche, on les dit assez présents chez les "soldeurs". C'est en effet bien tentant pour les enseignes de récupérer tout ce qui est bradé dans les millésimes précédents pour les offrir à bas prix lors des foires aux vins. Elles avaient débuté ainsi, avec le millésime 1984 vendu trop cher à la propriété et bradé ensuite... L'histoire se répète. Mais ces célébrités qui attirent regards et commentaires - les grands crus - ne sont pas tout à Bordeaux. Loin de là, puisqu'ils représentent à peine 5 % des volumes"

ARTICLE DU POINT

25 mai 2009

Prochain repas dégustation à Orléans


Une très belle série de vieux Bordeaux.

Comme d'habitude, nous débuterons par 2 champagnes : un Krug 1988 et un Selosse 1988. Un duel que j'attends avec impatience. La dernière bouteille de Selosse 1988 était magique, un Montrachet avec des bulles.

A suivre,
un chablis Blanchot 1983 de chez Raveneau et un Chevalier Montrachet 1989 des chez Leflaive donneront la suite.

Puis 4 Bordeaux :
- Château Latour à Pomerol 1982 pour introduire les 3 vins suivants.

- Château Haut Brion 1930 : un tout petit millésime très acide, j'attends ici un vin découverte.

- Château Cos d'Estournel 1921

- Château Montrose 1928

Renseignements par email : emmanuelpoulet@hotmail.fr ou par tel 06 62 37 02 98
Tarif : fourchette entre 280 et 380 Euros (cela dépendra du nombre de participants, maxi 10)

A boire




Foreau, Sec 1996.
Comme d'habitude, un vin complet.
Trevallon 1999.
La robe est évoluée. Le nez est marqué par des arômes de cassis. Le vin est bien équilibré sur la finesse. A boire.
Chassagne Montrachet, 1er Cru Morgeot 2006, Ramonet.
Un sacrilège de boire ce vin si jeune, je le trouve déjà agréable avec des notes très citronnées. L'acidité fera un beau vin dans ces 5/7 prochaines années