12 juin 2006

FOREAU 2006


Philippe FOREAU 2005, Grande réussite

Dégustés 1 mois après les mises en bouteilles fin mai 2006.

Sec 2005 : quel nez enivrant ! L’hésitation serait courte mais celui-ci évoque les parfums d’un beau Condrieu. On aura compris que le nez exalte de parfum de fleurs : chèvrefeuille, jasmin, tilleul. A l’aération, on décèle des notes de pêches blanches. La bouche très tendue est puissante et d’une grande acidité. Le coté minéral se cache encore, les notes florales dominant aussi bien la bouche que le nez. Ce vin pourrait ressembler à la petite enfance du sec 1989.
En tout cas, il s’agit d’une grande réussite qui l’on accompagnera de poisson en sauce. Sa matière me laisse penser qu’il ne sera pas le compagnon ideal des plateaux de fruit de mer.
17/20

Demi-sec 2005 : le vin semble fermé on y décèle des notes d’amande fraîche. Il est nettement moins ouvert que le sec et semble plus court en bouche. A goutter au mois de septembre pour un avis final.
Similitude avec le 85, 89 et 2002 et comme d’habitude j’ai un peu de mal à tomber amoureux de ce vin dans sa petite enfance. Le demi-sec 2002 commence à offrir aujourd’hui les notes iodées et minérales que j’adore dans ce style de vin.
14 ? /20

Moelleux 2005 : grande minéralité du nez avec des notes de pierres chaudes et de coquillages. C’est un vin sensuel et aérien sans aucune lourdeur. On y découvrira des parfums de noix de coco et de patte d’amande fraîche. Le bouche est magnifique très fraîche étayée par cette grande acidité du millésime. Celle-ci évoque alors des notes de caramel au lait et d’amandes vertes.
16,5/20

Moelleux 1996 : j’ai toujours adoré ce grand vin au nez fumé, exaltant des notes safranée (pistils de safran) et de fruits tropicaux comme la mangue pas trop mûre. Le coté minéral est flamboyant, il s’agit d’une très grande bouteille.
17,5/20

Moelleux 1997 : ce vin pourrait souffrir de la comparaison avec le 96, car il est plus généreux moins minéral et plus flatteur. Son nez est plus simple et plus accessible, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un beau flacon qui reflète parfaitement les conditions d’un millésime solaire. Le nez évoque alors des nuances de fruits jaunes et de prunelles. En réalité, on a l’impression de sentir une belle tarte aux mirabelles qui sort du four avec ses notes de patte au beurre légèrement caramélisée.
En bouche, il se montre un peu plus court que le 1996 mais plus ostentatoire et gras. Il s’agit donc de 2 styles relativement différents.
15/20

Moelleux Réserve 2005 : si le 2003 réserve pouvait évoquer son ancêtre de 1947, 2005 évoque quant à lui le moelleux mythique de 1945. Le nez surprend pas ses notes de fruits rouges que l’on retrouve très nettement dans le 1945 : feuilles de cassis séchées puis le fruit, framboises sauvages. Le nez est aussi plus classique des tries de Philippe Foreau avec des notes d’agrumes : orange sanguine, pamplemousse rose. On ressent également des notes de poires juteuses. La bouche est grandiose, un vin d’avenir et pour les petits enfants.
18/20

Le moelleux 1995 offre un nez relativement évolué sur le coing et la mirabelle. Son évolution à l'air est superbe, car marqué par une légère oxydation à l'ouverture, le vin évolue ensuite sur des notes plus fumées et de zestes d'orange. La bouche est éclatante, d'une grande élégance avec une grande fraîcheur et un côté salin.
Accord magnifique avec une fourme d'Ambert.



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