Tout d'abord merci à Stella et Nicolas de Petit Blanc (Place des Halles à Tours) pour cette très belle dégustation.
Aparté: je me suis fait avoir totalement sur la dernière bouteille offerte sur le dessert (après la dégustation de 10 Haut Brion Rouges et 2 Haut Brion Blancs) :j'annonce un jurançon de chez Cauhapé 2001, en réalité Yquem 1995.
Dégustation Haut Brion Rouge:
Robe dense, peu évoluée. Nez racé de café et grillé, une évolution sur les fleurs (rose fanée) étonnante, résine de pin. Bouche très riche, des tanins qui tiennent le vin. Une bouteille hors d’âge, d’une grande finesse, aérienne.
1964 : Robe un peu éclaircie, reflet acajou. Nez un peu déviant sur la confiture de figue, fruits confits (un peu blettis), prune. Bouche austère, avec néanmoins encore de beaux tanins. Dans l’ensemble un vin moyen.
Une évolution très défavorable après une heure d’ouverture (sur la peinture à l’huile)
1970 : Encore une belle robe, qui semble jeune. Le premier nez évoque des nuances fumées puis évolue sur des notes d’évolutions marquées et végétales. La bouche est stricte, l’alcool ressort, les tanins ne sont pas encore fondus et la finale rigide. Une bouteille qui ne semble pas digne de ce cru (très inférieur à une bouteille du Domaine de Chevalier 1970 dégusté 6 mois auparavant, merveilleuse de complexité sur un dégradé mentholé et fumé).
1975 : Robe profonde à peine évoluée. Un nez opulent, très fumé, un beau fruité secondaire (cassis), des notes de poivres et d’épices. Une bouche très riche, des tanins élégants mais encore très structurés. La finale est complexe avec un mélange d’épices et de fruits confits.
1979 : Même robe que le 1975. J’aime ce vin de mon année de naissance qui est à son zénith. Le nez d’abord sur les notes classiques du domaine, fumé, goudron évolue sur les agrumes confits et sur des notes de fleurs séchés. La bouche est assez évoluée et agréable, avec une belle trame tannique. A boire.
1985 : Belle robe intense aux reflets légèrement évolués. Magnifique nez marqué par des arômes balsamiques, de charcuterie fumée, de havane, des fruits rôtis et noirs (comme lorsque l’on sort un clafouti de cerise du four). Une bouche très élégante, beaucoup d’étoffe et un grain superbe. Des tanins totalement fondus.
1986 : Un peu fermé et discret, le nez se montre d’un grand potentiel avec des notes de havanes et terres. La bouche semble avoir un petit défaut, bouchon ? Je ne crois pas. Je m’oriente plutôt sur un boisé pas totalement intégré et sur l’austérité des tanins (qui désorientent un peu). Enfin, le vin est encore trop concentré et doit être absolument attendu.
1996 : Idem, réellement trop jeune. Néanmoins, le nez évoque déjà le domaine : cassis, notes fumées (bacon), cuir noble. Style très classique avec une bouche dense et une trame racée.
1999 : Nez encore très jeune sur les fruits rouges, des notes mentholées, cassis, minéral. La bouche classique, très fine, des tanins structurés. Un boisé très intégré.
2001 : Le bois masque le fruit. Dense et tannique. Austère actuellement.
Hors dégustation :
Haut Brion 1989 (dégusté le 5 février 2006 pour l’anniversaire de Marie) : le nez est enivrant sur des senteurs de truffes, de feuille de tabac, de mine de crayon. Il s’intensifie après 4 heures de carafe, sur des notes de fruits acidulés et sur un fumé typique du domaine. Une sensation de fraîcheur et un coté aérien marque le vin. D’une extrême jeunesse, il n’en reste pas moins d’une grande élégance, le boisé est intégré. Sa minéralité et son terroir mis en relief. Son grain en bouche et sa texture soyeuse. A boire aujourd’hui, dans 10 ans ou dans 30 ans. L’une de mes plus grandes bouteilles du bordelais avec Latour 82 et Cheval Blanc 82.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire