02 janvier 2010

Champagne en crise, investir dans le secteur ???


Surprise, une bouteille de Piper à 12,50 € la bouteille ...
La région souffre et les rayons des supermarchés étalent les "super-promotions" : - 15 %, - 20 %, lot de 2 bouteille au prix d'une, produits d'appel à moins de 10 € ...
Cette période de fin d'année compensera-t-elle la chute des ventes en 2009 ? probablement pas, avec un repli de 13 à 15 % sur l'exercice. Cette baisse limitée est la conséquence de prix sacrifiés, qui vont probablement affectés la rentabilité des producteurs.

La presse titrée en 2007 : les stocks des maisons champenoises seront-ils suffisants pour satisfaire la demande mondiale ? La question d'aujourd'hui est différente et les producteurs s'interrogent sur l'écoulement de leur production pour réduire les stocks qui pèsent financièrement. La stratégie de la maison Laurent-Perrier qui a fortement augmenté ses prix depuis 2000 explique bien cette situation en ressuscitant des marques secondaires pour déstocker à bas prix en fin d'année, inquiétant !!!
La pression financière amène probablement les champenois à renouveler les erreurs de la crise de 1991 : destockage de vins bas de gamme accompagné d'une forte baisse des prix, baisse de la qualité générale, altération de l'image de produit de luxe que les grandes maisons ont tenté de construire depuis 10 ans...

Pouvons-nous néanmoins investir dans le secteur ?

- Oui, en investissement spéculatif,
- valorisés comme des entreprises du secteur du luxe, le secteur a très largement sous-performé cette année le CAC 40,
- quelques valeurs ?

Boizel Champagne : très bien positionné en GMS avec des marques à bas prix, un beau succès de la marque Lanson, plus concentré sur le marché français, cette valeur a bien résisté en terme de volume de vente et sa marge opérationnelle est moins impactée que ses concurrents (Laurent Perrier ou Vranken-Pommery). Achat spéculatif autour de 39 € et visé 45 €.

Laurent Perrier : Rester à l'écart à CT, très dépendant des marchés internationaux, une portefeuille déséquilibré, une stratégie manquant de clarté, l'entreprise souffre avec une division par 2 de sa marge.

Vranken-Pommery : un portefeuille bien équilibré mais l'annonce début décembre d'une augmentation de capital réussie de 36 M€ pour financer le rachat de Carmaiguaise de participations (vins rosés Listel) a marqué une zone d'inquiétude en bourse. Le titre est resté stable après le succès de l'opération. Achat spéculatif à 27 € et visé 35 €

LVMH : 1er acteur de loin de la Champagne (Krug, Moet, Veuve Clicquot, Ruinart, Dom Pérignon), ses ventes seront évidement affectées par la crise aux Etats-Unis (marché prioritaire pour ses cuvées de luxe). L'exercice pourrait être marqué par une baisse de 10 points de marge sur la branche Champagne. Restant toutefois le leader mondial du luxe, le titre a superformé le CAC 40 en 2009, les analystes estiment que le groupe a de fort levier de croissance en Chine (notamment avec la marque Louis Vuitton). Achat sur le LT, le titre a déja progressé de 62 % sur 1 an.

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