05 juin 2011

Divers bouteilles

NSG, Clos de la Maréchale, Mugnier 2007: délicieux pinot noir, très ouvert sur des notes florales et épicées. En bouche, il se déguste très bien sur le fruit.

Foreau, Sec 1998 : vin fermé sur des notes de pollen, miel. Très chablisien. A boire.

Vosne Romanée 2005, VV, Cécile Tremblay : j'adore ce style, un nez ouvert sur les fruits rouges, des notes florales (pivoines). On adore boire car c'est frais, sur le fruit, totalement digeste.

Morey Saint Denis, Dujac, 2007 : robe légère mais la matière en bouche est belle. Un peu fermé, je pense que ce vin a besoin de quelques années pour s'ouvrir. Le potentiel est présent pour les amateurs de finesse.

Morey Saint Denis, Domaine des Lambrays 2004 : le vin se présente sous son meilleur jour, cerise noire, myrtille, fruits noirs composent le nez. La bouche est tendue, tonique. A boire.











Dard et Ribo, Crozes Hermitage 2009 : la syrah naturel, on en raffole. C'est frais, épicé, délicat, fruité. J'aime ce style.


19 avril 2011

Rencontres à Chavignol, Gérard Boulay et Philippe Foreau



Réunir 2 talentueux vignerons à Chavignol, Gérard Boulay sur ses terres et Philippe Foreau, du Domaine du Clos Naudin à Vouvray, a été un grand moment.
Ces deux vignerons excellent dans le production des blancs de Loire. Ils partagent le même esprit du vin : laisser au maximum faire la nature.
Ils se démarquent surtout dans les cuves, il s'agit de grands vinificateurs qui transcendent leurs cépages pour sortir des vins tendus, minéraux, au long vieillissement.

La dégustation verticale des vins de Gérard témoigne de ce potentiel extraordinaire au vieillissement et rare dans les vins issus du Sauvignon.
Les vins les plus magiques, le 1999 au nez de cire, de pollen, très tendu en bouche.
Le 1996 au magnifique nez de truffe blanche, surtout dans le vin non filtré, conservé en magnum.

16 avril 2011

Chine, tendances

Article du FT

McKinsey a publié récemment une étude très intéressante sur le marché du luxe en Chine.
Un chiffre à retenir tout d'abord, une prévision d'une hausse des dépenses dans les produits de luxe de 18 %/an. Un autre analyse estime que ce pays représentera plus de 40 % du marché en 2020.

L'étude analyse aussi le comportement des chinois et montre qu'ils ont des comportements très différents des occidentaux qui nécessitent des adaptations pour les entreprises :

Tout d'abord, les hommes achètent plus que les femmes (il y a une véritable culture du cadeau pour leurs femmes, maîtresses ou des cadeaux d'affaires) et fréquentent plus les boutiques qu'en Europe. Le Château Lafite fait parti des cadeaux de luxe les plus populaires.

D'autre part les classes moyennes achètent au delà d'une capacité d'achat raisonnable (des achats qui représentent plus de 3 mois de salaire). Cette classe moyenne a une conviction inébranlable que leurs revenus vont continuer à progresser.

L'histoire est un argument formidable pour vendre. Les châteaux bordelais ont une histoire à raconter. Formidable, les chinois adorent les histoires de famille et la tradition. La famille Rothshild, dynastie de la finance qui voit le jour en 1 744 avec la naissancee Mayer Amshel, a un extraordinaire parcours qui traverser les siècles à raconter, proche du mythe.

Cette étude ne me rassure pas sur la hausse des prix des grandes cuvées à travers le monde


Matisse, Lafite, Ford GT 40


Sur la base d'un article du FT.com du 24 mars 2011

Le HAGI ( Historic Automobile Group International Index) qui reprend l'évolution des voitures historiques a affiché une hausse généralisée depuis 2003 (en moyenne 12 %/an).
Par rapport au marché de l'art, c'est un marché minuscule mais très dynamique. D'ailleurs, le batteur des Pink Floyd, Nick Mason a créé un fonds d'investissement (IGA automobile LP - Guernesey) qui vise à acquérir des voitures exceptionnelles (Aston Martin DB4 Zagato, Ford GT 40, Shelby Daytona Coupé, Porsche 917, Ferrari 250 GTO, ...). Ticket d'entrée 500 000 € (destiné à des investisseurs très select !).

L'expansion considérable du marché asiatique a créer une forte fièvre pour tous les châteaux bordelais, surtout pour les 1ers crus qui entraînent dans leur sillage, les supers seconds.
Plus 25,4 % pour Mouton en 2010, 28 % pour Haut Brion ...
Mais aussi 26,4 % pour Cos D'Estournel 2004.
Il n'y a pas encore de signes de ralentissement, encore moins de baisse.

Le marasme du marché de l'art semble terminé. Alors que les prix de vente n'ont pas encore atteint le retour au sommet vu dans l'hiver 2007. La forte augmentation en 2010 semble provisoirement encourageante pour les investisseurs.
Néanmoins, il y a eu des baisses de prix significatives (- 15 %/- 30 %) pour des œuvres prestigieuses au cours des deux derniers trimestres, comme celle de Matisse en 1942 ("Dancer in the Fauteuil").

04 avril 2011

Philippe Foreau


La dégustation à la barrique des 2010 montre qu'il s'agit d'un beau millésime intermédiaire. Un très beau sec, très chablisien pour le moment, minéral et tendu. Il a de la tension au bouche dans un beau équilibre alcool/acidité. Pas de Demi-sec mais un moelleux sensuel avec 60 g de résiduel, très agrumes au nez pour le moment. Les vins seront filtrés et finalisés dans 2 mois maxi.

De retour chez moi, j'ai préparé un dîner/dégustation avec les vins de Philippe Foreau. J'étais inspiré par les commentaires de Philippe et mes 6 amis ont profité de ces très beaux accords :

Sec 1998 et ses huitres (accord convenable, le millésime marche bien au nez mais manque un peu de tension),

Puis un demi-sec 2001 et des moules au curry, l'accord est parfait (Philippe m'en avait parlé et l'accord raisonne vraiment),

Puis un demi-sec 1995 et un foi de veau poêlé. L'accord marche aussi très bien, le nez est parfait pour le plat. Le vin est grandiose superbement équilibré et tendu.

Sur le fromage, je sors un millésime "spécial", le moelleux 1994. Un vin marqué par une oxydation magnifique typé Xéres. il fonctionne très bien avec le plateau mais surtout avec le roquefort.

Enfin pour finir ce très beau plat, j'ouvre un moelleux réserve 1989 servie avec une glace à la mangue et un quatre quart à l'orange. La bouteille est au dessus du dessert, ce vin est exceptionnel.


Vins naturels, Dard et Ribo

3 vins naturels que je trouve délicieux avec une préférence pour le Crozes Hermitage 2009.

Le millésime 2009 de Dard et Ribo est une réussite, les robes sont violacées, les nez explosent de fruit mûr. La syrah féminine et épicée comme je l'aime avec ses notes d'olive noire, sa touche florale (violette) et ses épices.

Le temps des cerises 2009, vinifié par Axel Prüfer que j'ai acheté l'été dernier et encore très jolie. Il s'agit probablement de mes dernières bouteilles. J'aime son coté digeste, friand, dominé au nez par les arômes de la grenache.

DRC 2003, Grand Echezeaux

Un millésime parfait encore sur le fruit. Le millésime 2003 du Domaine de la Romanée Conti est actuellement magnifique, au bord d'un passage sur des arômes plus secondaires. Il offre donc un nez très complexe sur des notes florales (violettes, roses), épices (poivres), laurier...
La dominante du nez est marquée par du fruit (liqueur de cassis, prune ...).

09 janvier 2011

Dîner de fin d'année

Krug Vintage 1995, Puligny Montrachet 1er Cru Les Folatières Domaine des Lambrays, Corton Charlemagne GC Bonneau du Martray 2004, Chassagne Montrachet, 1er Cru Tête de Clos 2007 Vincent Dancer


Magnifique évolution du Krug 1995 avec des notes de pralin, noisettes, pamplemousse. Une légère oxydation lui donne un charme fou et son acidité citronnée en bouche apporte une grande fraîcheur. J'adore ce style complexe. Le Corton Charlemagne déçoit fortement, très fermé, nous avons à l'aveugle du mal à le placer en Bourgogne (c'est grave pour ce grand vin). Le Chassagne de Dancer est jeune mais bien équilibré, j'aime bien son style. La cuvée les Folatières du Domaine des Lambrays est totalement ouverte, magnifique bouteille.



Nous nous rendons pour la suite de la dégustation au restaurant Charles Barrier, Mr Lussault nous a préparé 3 plats pour profiter de nos flacons. Hervé Lussault impose son style dans l'univers de la tradition de la grande gastronomie française. Nous ouvrons l'Echezeaux de Cécile Tremblay 2008 qui livre un parfum floral subtil et raffiné. Nous adorons sa finesse, sa complexité et son fruit soyeux qui accompagne parfaitement un pâté en croûte aux faisans.
Nous ouvrons ensuite la Côte Brune de Jamet 2004 ouverte et très typée syrah (violette, olive), le vin est encore très concentré et a besoin encore de se fondre en cave.
Je ne suis pas un amateur des vins de Reynaud, probablement que la grenache n'est pas un cépage que j'affectionne. Ce Rayas 1998 est bon et bien ouvert mais il offre un nez trop sucré et confituré (grenadine). Je trouve qu'il manque de finesse. Le plat servi avec ces 2 vins de la vallée du Rhône est un foie gras cuit à basse température avec une réduction de jus de viande.
L'Hermitage 1983 de Chave est une belle bouteille, bien conservée elle offre une réussite avec les ris de veau grillés et champignons.
Nous passons ensuite au dernier plat, un coeur de filet de biche. Le Chinon 1989 de Charles Joguet est remarquable avec son nez poivron, de cuir et de truffe noire. Annoncer Saint Emilion Grand Cru me semble tout à fait possible au regard de la qualité de ce cru. Les 2 bordeaux qui suivent, sont plus décevants (Ducru Beaucaillou 1982 et Latour à Pomerol 1983).