Un grand domaine confirmé, j'ai adoré l'ensemble des bouteilles dégustées :
Cuvée 731 : dosage à 3,5 g, assemblage issu principalement du millésime 2003 (millésime fragilisé en Champagne par le gel puis par la canicule). Magnifique explosion d'agrumes, belle ampleur avec des notes grillées.
Cuvée 730 : très faible dosage également, sur une base de 2002, le vin s'affirme plus en élégance que la cuvée 731, belle tension, exotisme, bouche tendue minérale.
Cuvée 2000, Dizy Corne de Bautray: on change de registre avec un champagne complet, 100 % Chardonnay, d'une grande maturité. Dans un terroir plus réputé pour le pinot noir.
Achat de 2 bouteilles.
Avize 1996, nez de fruits très mûrs, grande pureté des arômes. La grande classe, tout est parfait, le vin sera dans 4/7 ans un très grand champagne, il l'est déjà.
Achat de 6 bouteilles
Ay 1996: 100 % Pinot noir, mon coeur balance, car comme le cru précédent on touche le sublime, je crois qu'il possède un coté plus minéral et tranchant. D'une grande complexité au nez comme en bouche.
Achat 6 bouteilles
26 novembre 2006
19 novembre 2006
Salon de la gastronomie à Orléans
On trouve quoi dans ces endroits (lieu où je ne m'aventure jamais habituellement) : des andouilles, des fromages d'auvergne ou du foie gras et quelques vignerons en dessous de la moyenne.
On vous fait croire que les produits sont issus des plus beaux terroirs, que les canards sont issus d'une agriculture raisonnée (!!!), les confitures sont toutes bios (ainsi vendre un petit pot 6 Euros ne choque plus personne), les produits corses remportent la mise, tout comme ce Comté de seulement 18 mois 30 % plus onéreux que chez mon fromager habituel (avec du 36 mois).
Arnaque populaire, c'est dommage car c'est notre patrimoine gastronomique qui est réduit.
On vous fait croire que les produits sont issus des plus beaux terroirs, que les canards sont issus d'une agriculture raisonnée (!!!), les confitures sont toutes bios (ainsi vendre un petit pot 6 Euros ne choque plus personne), les produits corses remportent la mise, tout comme ce Comté de seulement 18 mois 30 % plus onéreux que chez mon fromager habituel (avec du 36 mois).
Arnaque populaire, c'est dommage car c'est notre patrimoine gastronomique qui est réduit.
18 novembre 2006
4 blancs pour un repas
Apéritif : Demi-bouteille d'yquem 1993
Bouteille un peu décevante avec une bouche marquée par le sucre. On reste sur un sauternes classique tout de même.
Emulsion d'artichaut, grosses langoustines, truffe blanche
2 vins : Hermitage blanc Chave 2001 et Chablis forest 1993 de chez Dauvissat
Hermitage : 1 heure d'aération, nez d'une grande complexité aromatique, je ne suis pas habitué à ce style sudiste, néanmoins je retrouve ici toutes les notes que j'aime dans les blancs : fraîcheur, acidité, tension, ...
Note de dégustation : robe dorée, nez très ouvert et naturel, pêche de vigne, miel, cèpes séchés. L'élevage est totalement intégré, la bouche est tendue avec du gras et de la fraîcheur. Un coté aérien se dégage de ce vin qui ne présente aucune lourdeur ou pointe d'alcool.
Accord avec le plat: le vin prend un peu le dessus sur la finesse des langoustines. Néanmoins, la complexité apportée par la truffe porte le plat un cran au dessus. Je pense que la rencontre serait inoubliable avec les saveurs d'un homard ou avec une emulsion marquée par une touche d'exotisme (agrumes)
Chablis: découvert à l'ouverture, je suis tout d'abord surpris par l'évolution du nez qui est marqué d'arômes de sous-bois (champignons de paris). Après une demi-heure, le vin a complétement changé : nez de citron confit, miel, agrumes confits... Bouche trés raffinée dotée d'une belle matière, avec de la complexité et beaucoup de longueur.
Accord avec le plat: l'accord se combine bien, le coté minéral du chablis fonctionne parfaitement avec la langoustine, mais la truffe prend le dessus sur le vin.
Poularde au vin du Jura (utilisation d'un Côtes-du-Jura de chez Macle 1988) et morilles.
Le vin du plat est déjà magnifique, d'une grande complexité sur un registre aromatique mélant la noix et les amandes amères.
Macle 1989: Grande bouteille minérale, notes de fruits secs, praline, noix verte, évolution sur une pointe de pétrole. Ce vin s'exprime en finesse avec une matière magnifique, il s'accorde parfaitement avec le plat.
Côtes d'Auvergne, Champignon Magique 1999, Pierre Beauger (j'ai oublié de mettre la bouteille sur la photo). Un chardonnay passerillé tout simplement étonnant (vendangé sans souffre), dans un style très oxydatif mais d'une grande franchise dans les arômes.
J'aime beaucoup ce vin pour sa tension et son acidité. A découvrir absolument.
Bouteille un peu décevante avec une bouche marquée par le sucre. On reste sur un sauternes classique tout de même.
Emulsion d'artichaut, grosses langoustines, truffe blanche
2 vins : Hermitage blanc Chave 2001 et Chablis forest 1993 de chez Dauvissat
Hermitage : 1 heure d'aération, nez d'une grande complexité aromatique, je ne suis pas habitué à ce style sudiste, néanmoins je retrouve ici toutes les notes que j'aime dans les blancs : fraîcheur, acidité, tension, ...
Note de dégustation : robe dorée, nez très ouvert et naturel, pêche de vigne, miel, cèpes séchés. L'élevage est totalement intégré, la bouche est tendue avec du gras et de la fraîcheur. Un coté aérien se dégage de ce vin qui ne présente aucune lourdeur ou pointe d'alcool.
Accord avec le plat: le vin prend un peu le dessus sur la finesse des langoustines. Néanmoins, la complexité apportée par la truffe porte le plat un cran au dessus. Je pense que la rencontre serait inoubliable avec les saveurs d'un homard ou avec une emulsion marquée par une touche d'exotisme (agrumes)
Chablis: découvert à l'ouverture, je suis tout d'abord surpris par l'évolution du nez qui est marqué d'arômes de sous-bois (champignons de paris). Après une demi-heure, le vin a complétement changé : nez de citron confit, miel, agrumes confits... Bouche trés raffinée dotée d'une belle matière, avec de la complexité et beaucoup de longueur.
Accord avec le plat: l'accord se combine bien, le coté minéral du chablis fonctionne parfaitement avec la langoustine, mais la truffe prend le dessus sur le vin.
Poularde au vin du Jura (utilisation d'un Côtes-du-Jura de chez Macle 1988) et morilles.
Le vin du plat est déjà magnifique, d'une grande complexité sur un registre aromatique mélant la noix et les amandes amères.
Macle 1989: Grande bouteille minérale, notes de fruits secs, praline, noix verte, évolution sur une pointe de pétrole. Ce vin s'exprime en finesse avec une matière magnifique, il s'accorde parfaitement avec le plat.
Côtes d'Auvergne, Champignon Magique 1999, Pierre Beauger (j'ai oublié de mettre la bouteille sur la photo). Un chardonnay passerillé tout simplement étonnant (vendangé sans souffre), dans un style très oxydatif mais d'une grande franchise dans les arômes.
J'aime beaucoup ce vin pour sa tension et son acidité. A découvrir absolument.
06 novembre 2006
Un dimanche : Montcalmès, Drappier, Bertheau
En quelques lignes, plusieurs bouteilles dégustées dimanche dernier avec grand plaisir.
Prix sage, belle qualité
Champagne Drappier, Brut Nature: j'aime la franchise de la bouche, ultra sec, droite, rafraichissante (sans dosage). Belle évolution à l'air sur les agrumes, la poire et le coing. A consommer pas trop frais (9 °C), sinon la bouche est assez ferme.
Montcalmès 2003 : environ 30 000 bouteilles de cette cuvée magnifique (un coteaux du Languedoc), dans le style Grange des Pères.
Je recommande vivement: expression magnifique de la syrah, complexité apportée par la mourvèdre et la grenache, finesse en bouche malgré le millésime. Petit regret avec un léger boisé (mais celui-ci va totalement s'intégrer après 2 ans de cave).
Chambolle Musigny 2004, Domaine Bertheau: domaine inconnu et sans grande réputation. Je commande annuellement son chambolle Village (18 Euros) et son 1er Cru les Charmes (30 Euros) ou Les Amoureuses.
Vinification très classique, traditionnel et peu interventionniste. Dans un petit millésime pour la propriété, le style est net, le fruit magnifique et la bouche d'une belle fraîcheur. Pas de grande garde (effet du millésime) mais dans une consommation immédiate, un bon moment.
Son village 1999 est aujourd'hui splendide: un pinot noir complexe et naturel (rose piquante, champignon grillé, jus de cerise...)
01 novembre 2006
Verticale Haut Brion de 1943 à 2001
Tout d'abord merci à Stella et Nicolas de Petit Blanc (Place des Halles à Tours) pour cette très belle dégustation.
Aparté: je me suis fait avoir totalement sur la dernière bouteille offerte sur le dessert (après la dégustation de 10 Haut Brion Rouges et 2 Haut Brion Blancs) :j'annonce un jurançon de chez Cauhapé 2001, en réalité Yquem 1995.
Dégustation Haut Brion Rouge:
Robe dense, peu évoluée. Nez racé de café et grillé, une évolution sur les fleurs (rose fanée) étonnante, résine de pin. Bouche très riche, des tanins qui tiennent le vin. Une bouteille hors d’âge, d’une grande finesse, aérienne.
1964 : Robe un peu éclaircie, reflet acajou. Nez un peu déviant sur la confiture de figue, fruits confits (un peu blettis), prune. Bouche austère, avec néanmoins encore de beaux tanins. Dans l’ensemble un vin moyen.
Une évolution très défavorable après une heure d’ouverture (sur la peinture à l’huile)
1970 : Encore une belle robe, qui semble jeune. Le premier nez évoque des nuances fumées puis évolue sur des notes d’évolutions marquées et végétales. La bouche est stricte, l’alcool ressort, les tanins ne sont pas encore fondus et la finale rigide. Une bouteille qui ne semble pas digne de ce cru (très inférieur à une bouteille du Domaine de Chevalier 1970 dégusté 6 mois auparavant, merveilleuse de complexité sur un dégradé mentholé et fumé).
1975 : Robe profonde à peine évoluée. Un nez opulent, très fumé, un beau fruité secondaire (cassis), des notes de poivres et d’épices. Une bouche très riche, des tanins élégants mais encore très structurés. La finale est complexe avec un mélange d’épices et de fruits confits.
1979 : Même robe que le 1975. J’aime ce vin de mon année de naissance qui est à son zénith. Le nez d’abord sur les notes classiques du domaine, fumé, goudron évolue sur les agrumes confits et sur des notes de fleurs séchés. La bouche est assez évoluée et agréable, avec une belle trame tannique. A boire.
1985 : Belle robe intense aux reflets légèrement évolués. Magnifique nez marqué par des arômes balsamiques, de charcuterie fumée, de havane, des fruits rôtis et noirs (comme lorsque l’on sort un clafouti de cerise du four). Une bouche très élégante, beaucoup d’étoffe et un grain superbe. Des tanins totalement fondus.
1986 : Un peu fermé et discret, le nez se montre d’un grand potentiel avec des notes de havanes et terres. La bouche semble avoir un petit défaut, bouchon ? Je ne crois pas. Je m’oriente plutôt sur un boisé pas totalement intégré et sur l’austérité des tanins (qui désorientent un peu). Enfin, le vin est encore trop concentré et doit être absolument attendu.
1996 : Idem, réellement trop jeune. Néanmoins, le nez évoque déjà le domaine : cassis, notes fumées (bacon), cuir noble. Style très classique avec une bouche dense et une trame racée.
1999 : Nez encore très jeune sur les fruits rouges, des notes mentholées, cassis, minéral. La bouche classique, très fine, des tanins structurés. Un boisé très intégré.
2001 : Le bois masque le fruit. Dense et tannique. Austère actuellement.
Hors dégustation :
Haut Brion 1989 (dégusté le 5 février 2006 pour l’anniversaire de Marie) : le nez est enivrant sur des senteurs de truffes, de feuille de tabac, de mine de crayon. Il s’intensifie après 4 heures de carafe, sur des notes de fruits acidulés et sur un fumé typique du domaine. Une sensation de fraîcheur et un coté aérien marque le vin. D’une extrême jeunesse, il n’en reste pas moins d’une grande élégance, le boisé est intégré. Sa minéralité et son terroir mis en relief. Son grain en bouche et sa texture soyeuse. A boire aujourd’hui, dans 10 ans ou dans 30 ans. L’une de mes plus grandes bouteilles du bordelais avec Latour 82 et Cheval Blanc 82.
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