14 janvier 2019

Lucy Margaux

Vin nature d'Australie, 50 % pinot gris et 50 % pinot noir. Vin que je décapsule !!! Un jus étonnant pour un vin d'une mâche et d'une « buvabilité » remarquable. décoiffant, totalement nature, bourré de défaut de vinification et pourtant c'est bon 




01 janvier 2019

Repas de réveillon



Homard et le mont demi sec 2008 de la maison Huet: le nez du vin est totalement marin avec un nez qui rappelle le homard et la truffe blanche. La bouche est un peu trop sucrée pour offrir un accord parfait, c'est toutefois très bon.

Je découvre pour la première fois le négociant Dominique Laurent, probablement sur un terroir exceptionnel. Le vin est excellent : rose épicée, cassis, épices...

29 décembre 2018

Nuits 1er Cru VV 2008, Prieure Roch

Un bouchon de Clos des Corvées 2008 !!!
C'est totalement le style du domaine, éthéré, évanescent, rose fanée et épicée, digeste
...
Enfin du très grand

Prieure Roch



Si il y a des bouteilles qui me procurent toujours beaucoup d'émotion c'est bien celles de cette merveilleuse propriété bourguignonne.
# Vibrantes émotions sur les Suchots 1995 ou 1996 avec des notes de roses piquantes.
# Le monopole Clos Goillote digne des grands crus de ce secteur.
# le Clos des corvées, un NSG 1er cru qui atteint des sommets
# finalement des grands crus, Clos Vougeot ou clos de Beze qui ne creusent pas tellement l'écart
# des cuvée étonnantes, pure suchots 2000 acheter aux Caves Auge

...
Quelle tristesse de voir une trop grande partie de la production partir à l'export et des prix qui explosent ... car j'adore

Romanée Saint Vivant, DRC, 2005


Une bouteille partagée quelques jours après Noël avec mon papa. Elle est subtile car c'est plus un vin d'esprit que de corps. Le nez est assez évanescent sur la pivoine, les fruits rouges et des épices. Le nez reste toutefois assez peu ouvert. Le bouche est sensuelle, délicate, douce ; on aime boire ce flacon même si je trouve qu'il pourrait montrer plus d'énergie.

24 décembre 2018

Philippe Foreau, moelleux reserve 1976


Le millésime 1976 après un château d’Yquem 1988, Philippe Foreau parle de ce 1976

Fin d’année, de très grands flacon



Le mois de décembre aura été extrêmement riche en dégustation. Il est temps d’ouvrir Les merveilleux flacons du Domaine de la Romanée Conti. 

La Tâche 2004, DRC : un millésime qui commence à évoluer légèrement sur des notes tertiaires, avec de la rose, du sel. C’est dense et totalement sensuelle.

La Tâche 2005, DRC : une petite folie, le vin est dense, la matière est complète. Le vin est d’une grande jeunesse sur des notes de fruits rouges, rose acidulée. Très grand.

Richebourg 2007, DRC : millésime plus subtil, il faut aller chercher le vin. Les équilibres sont toutefois merveilleux dans une thématique moins ouverte au nez.

Grand Echezeaux 2006, DRC : climat souvent bien difficile à comprendre. Plus tellurique, sur le cuir, les épices. Il faut l’attendre 

Un château Latour 1983 : très très grand car il camphre, de la truffe noire ...








09 mars 2014

Quelques grandes bouteilles bues entre janvier et mars 2014

J'ai eu un véritable coup de cœur pour le nez du Vosne Romanée 1er Cru les Suchots 2008 du Domaine Confuron Cotetidot. Il exhale de magnifiques senteurs florales, de roses, de fruits des bois et d'épices. En bouche, c'est un poil dur et c'est pas d'une grande matière mais j'apprécie le naturel et le côté digeste. En résumé, un Vosne comme je les aime, aérien.

Toujours à Vosne avec le village du Domaine Mugneret Gibourg en 2009. Une cuvée réussie sur les fruits rouges, la groseille notamment. Une cuvée qui se déguste avec un grand plaisir avec un bon niveau de fraîcheur.

Ne pouvant plus obtenir les cuvées des frères Foucault, j'ai acheté quelques bouteilles de Poyeux d'Antoine Sanzay dans le millesime 2011. Je peux vous dire que c'est très réussi, les tanins sont veloutés, la bouche élégante, c'est soyeux et en même temps très naturel. Il faut noter que c'est dans un style tout de même différent du Clos Rougeard.

Autre coup de cœur pour la cuvée des millénaires 1995 de Charles Heidsieck, j'adore son nez de pain brioché, de beurre, de noisettes grillées et pralin. La bouche est éblouissante, son seul défaut est probablement un dosage un peu élevé (j'aimerais goûter cette matière sublime avec zéro dosage).



2 cuvées de 2011

La cuvée Syrah 2011 d'Hervé Souhaut fait toujours parti de mes coups de cœur. J'adore sa fraîcheur épicée et son côté digeste.

La cuvée Pithos Rosso 2011, de l'Azienda Cos est solaire et en même temps très frais avec des notes de fruits rouges, cassis, framboises. En bouche c'est bien rond avec une acidité qui me fait penser à un pinot noir.

02 mars 2014

Jacquesson et Dancer

Beaujolais 2012 Yvon Metras

La robe est très claire, trouble. Au nez, c'est jolie très nature par contre je suis déçu par la bouche, très acide et mal équilibrée.

17 décembre 2013

Racines

La cuvée de Philippe Livera 2008 est moyenne, même si c'est la cuvée de "plaine", on s'attend à avoir du fruit net et frais, hors le nez n'est pas très net, je suis déçu.

Racine de Claude Courtois est une très belle cuvée, j'aime bien car le sauvignon est bien travaillé, c'est surtout la longueur en bouche qui me plait.

16 décembre 2013

Trevallon / Foreau

Après la très belle dégustation des Trevallon 2000 et 2001 au restaurant du chef Hervé Lusseau, le dîner de samedi soir est un superbe moment. Nous dégustons le millésime 2003, d'une très belle densité, aux senteurs de garrigues, de cuir, de fumé et de réglisses, en évitant le côté trop confituré du millésime.

Le Foreau 2002 demi-sec est superbe sur le ris de veau, il offre des senteurs truffés, de cire et de fruits jaunes. L'accord avec le plat est très réussi.

02 décembre 2013

Dégustations d'automne.

Le temps m'a manqué cruellement et mes commentaires depuis quelques mois sont peu nombreux, toutefois quelques bouteilles ont été merveilleuses et elles méritent quelques lignes.

Commençons par la Provence, avec 2 millésimes du Domaine Tempier :
Le millésime 2007 sur la cuvée Cabassaou est splendide sur des notes exceptionnelles de poivres noirs avec des touches florales. J'adore son équilibre tout en fraîcheur.
La cuvée Migoua 2007 est également une belle rencontre. Elle sent l'olive noire, des notes de cuir et de réglisse mentholé. C'est surtout très long en bouche, plus fin et délicat que Cabassaou à ce stade (dans 10/15 ans, l'ordre de préférence s'inversera probablement).

J'ai également adoré le millésime 2007 du domaine Trevallon. Il y a tout dans ce vin, la maturité du raisin, la fraîcheur et un élevage équilibré. J'ai quelques magnums qui seront à mon avis exceptionnel dans 10 ans.

Je continue sur le millésime 2007 avec la Côte Rôtie, Coteau de bassenon de JM Stephan. J'ai tout simplement pris un pied fou avec cet assemblage de syrah et viognier (10 %) ; c'est puissant mais en même temps très frais, équilibré et épicé (poivres très nobles). Je recommande pour l'harmonie totale de cette cuvée, en plus j'adore l'étiquette qui me fait penser aux magnifiques toiles d'Olivier Debré.

Je passe au millésime 2008 avec le CDP, réserve des célestins de chez Henri Bonneau. C'est pas un grand millésime et pourtant cette cuvée est très réussie. La grenache est à son firmament avec des notes d'agrumes confits, de figues, de kirsch et de fruits noirs. Finalement dans un millésime plus frais, je trouve cette cuvée à mon goût.

Le Meursault 1er cru les genevrières des Comtes Lafon 2008 est à mon sens, le Meursault à son top niveau. C'est évidement jeune mais la cuvée présente toutes les qualités d'un grand bourgogne.

Une autre bouteille exceptionnelle est l'Alsace riesling brand 1999 du Domaine Zind Humbrecht, totalement minéral dans son évolution. Ma cave dispose d'une quantité très réduite de vieux millésimes de cette région, c'est un tort quand on goûte un tel flacon.

Pour finir, mes grandes émotions vont aller du côté de la Champagne. La cuvée Dom Perignon Œnothèque 1996 à tout pour me réjouir : des notes de pralins, de brioche dorée et d'agrumes confits avec une bouche dense et énergique. C'est la seule et unique bouteille de ma cave, quel chagrin.
J'aime faire vieillir mes cuvées plus "simples" de Champagne et c'est parfois de très belles bouteilles, étonnantes. Au mois, d'octobre, je me suis lancé dans un peu de tri dans la cave et j'ai sorti 2 pépites : une cuvée Nicole Moncuit 1995 aux notes crayeuses et minérales et un brut réserve (mis en cave en 1996) du Domaine Charles Heidsieck dans une forme olympique, toutes les 2.

28 novembre 2013

Domaine Richaud 2012

Un vin avec une extraction élevée, des notes de fruits bien mûrs, figues rôties, prune. Il est intéressant de noté que derrière cette puissance, le vin s'affiche dans une belle fraîcheur. L'équilibre en bouche est joli, un vin finalement gourmand.

26 novembre 2013

Dégustation

3 vins pour fêter en toute simplicité mon anniversaire.

Le champagne d'Egly Ouriet me régale toujours. Cette cuvée avec 72 mois de vieillissement offre une superbe complexité aromatique sans aucune trace d'oxydation.

Le Puligny Montrachet 2007, 1er cru Champ Canet du domaine JM Boillot est une déception. Son nez est joli, grillé avec des notes beurrées et de fleurs blanches. Par contre, il est mou sans longueur en bouche. La trame minérale est totalement absente et c'est l'alcool qui ressort.

Le Gattinera 2004 du Domaine Antoniolo sur la cuvée Vigneto Castelle s'affiche fermement et classiquement. C'est acide, tendu mais aussi très riche et complexe. C'est tout simplement très bon avec un potentiel réel à 10 ans.

24 novembre 2013

Dégustation

Le Vosne Romanée les réas 2007 est une cuvée bien réalisée pour un village 2007. Seul son prix exagéré m'amène à critiquer ce flacon qui a pourtant beaucoup de qualité dont ce côté frais et digeste. Il faudrait pas dépasser 40 euros.

Le Chassagne 2011 de chez Ramonet est très bon sur son fruit gourmand, je recommande beaucoup les rouges du domaine.

Nous nous régalons enfin sur un magnifique Mouton Rothschild 2001. Le vin est délicieux, voluptueux, une bouche fondue. J'adore le millésime 2001 et cela se confirme avec ce 1er cru au top.

16 août 2013

DRC, un investissement très rentable

Incontestablement, les 6 crus du DRC surpassent l'indice général liv-ex 50 de presque 100 BP, malgré une stabilité relative depuis décembre 2011.

Romanée Conti

La contrefaçon peut elle faire plus catastrophique. La Romanée Conti est devenue un blanc sec du Languedoc, mis en bouteille par le groupe Lafei avec le symbole du groupe Lafite Rotschild et au dessus le vin devient "vin rouge sec".

15 août 2013

Souhaut, Syrah 2011

C'est un vin comme je les aime, naturel sans perlant, avec la fraîcheur de la Syrah récoltée à maturité. On a envie d'en boire et d'en reboire.

14 août 2013

Rayas 2004

Un style toujours étonnant car parfaitement identifiable à l'aveugle, la bouteille est belle malgré un ouverture sur l'instant.

Tan dinh

La cave est toujours aussi géniale, après un Meursault 1er cru Charmes 1999 de domaine des Comtes Lafon un peu oxydatif, je bois une sublime bouteille de Grange des Pères 2001 parfaite avec le filet de bœuf façon Tan Dinh. Ce millésime est à point et très grand.

Rayas 2007

À l'ouverture c'est une grosse déception, le vin manque de précision au nez, acide en bouche. Je l'emporte en vacances diminuée d'un verre et regoûte ce flacon 48 h après son ouverture. Ce n'est plus le même vin, il truffe légèrement, le fruit est magnifique, la bouche dense.

31 mars 2013

Agneau et bordeaux

Le repas de pâques est l'occasion de sortir des bordeaux. Sur le traditionnel pâté de pâques, nous dégustons un Sociando Mallet 1998 et un Duhart Milon 2000, le premier est bon sans plus, le Pauillac affiche un très beau nez mais sa bouche déçoit car trop courte.
Sur l'agneau (un gigot désossé et grillé au serment de vignes), nous rentrons dans l'univers des très grands vins. Le Château la Conseillante 1999 rivalise avec le Château Latour 1999, deux vins magnifiques (une bouteille de Latour 1992 fut également ouverte malheureusement c'est un vin usé et peu buvable).

10 mars 2013

Elise 2011, le blanc du château Le Pey

Cette cuvée 100 % sauvignon est asséchante, le bois a tué le vin alors que la matière semble belle. Le nez est typique sans défaut mais la bouche termine sur des amers herbacés et surtout elle a une finale très courte.

03 mars 2013

Dégustation de fin de congés à l'île de Ré

La cuvée FE de Trimbach est toujours aussi succulente surtout sur un jolie bar rôti avec des bulbes de fenouils
Ensuite sur le bœuf bourguignon nous découvrons 2 vins :
La cuvée Vigneto Castelle du domaine Antoniolo (Italie) 2004, j'aime bien et cela change de goûter du Nebbiolo bien mûr et cela fonctionne très bien avec le plat.
Le pommard les Rugiens 1991 du domaine de Montille est à boire sans présenter des arômes d'évolution désagréables. J'aime bien sa finesse, c'est très bon tout en subtilité.

28 février 2013

Domaine de l'Arlot, Clos des Forêts Saint Georges 2006

Une très belle vinification qui donne au pinot noir un côté naturel sans extraits. J'aime bien la pureté du nez, le vin est parfaitement ouvert. En bouche, je ressens une petite pointe de sécheresse, effet du millésime. Il faut probablement l'attendre un peu. Le millésime 2006 me fait penser à 2001 qui se révèle actuellement.

Marc Angeli, les vieilles vignes des blanderies 2008

Quel univers intéressant de goûter dans la même journée, une cuvée de Selosse et d'Angeli. Le nez est toujours marqué par ces légères notes oxydatives, de fruits jaunes bien mûrs, un nez de raisins botrysisés. Je ne saute pas au plafond même si c'est propre. Le côté génial de cet Anjou c'est la dimension de la bouche, surprenant par sa rectitude, cette acidité tranchante et la longueur en fin de bouche. Nous avons manger avec cette cuvée des coquilles StJacques avec des pâtes à l'encre de seiche et parmesan, très bon.

27 février 2013

Selosse, Ambonnay le bout de clos Grand Cru

Cette cuvée rarissime fait partie de la collection "lieux dits", une déclinaison de 6 terroirs, 6 communes, comme le montre l'étiquette (en gris les autres terroirs et en rouge le terroir de la bouteille).
Comme en Bourgogne, Selosse a voulu montrer la force des climats mais aussi des cépages (chardonnay ou pinot noir). Le rêve serait de pouvoir déguster en comparatif les 6 cuvées en même temps. C'est l'objectif de Selosse, malheureusement le coté spéculatif de ces cuvées, additionné au tarif de départ de cave font qu'il faut pas loin de 1500 € pour déguster cette série (tarif caviste).
La cuvée "le bout du clos" est complantée de 80 % de pinot noir et de 20 % de chardonnay sur la commune d'Ambonnay.
La cuvée a été dégorgée le 13 avril 2012.

Passons à la dégustation :
Une robe dorée.
Un nez habituel à Selosse, oxydatif sur des notes de fumé, de tabac, fruits jaunes, coing, pain d'épices. Un nez tout en largeur, je ne suis pas totalement séduit.
La bouche me surprend tellement elle est dense et complexe. Une acidité tout en tension, grande longueur que la bulle vient élargir en fin de bouche.
Comme le dit Selosse, la cuvée a la finesse de la couche de craie en surface et le volume (coté voluptueux) comme à Pomerol avec la couche à dominante d'argile qui suit. C'est très bon, étonnant par la longueur en bouche.

26 février 2013

Heymann Löwenstein 2011

Ce vin blanc 2011 présente un nez sur l'abricot, la pêche et les fruits blancs. La bouche rappelle les notes d'abricot, dans une excellente acidité avec cette fraîcheur qui me fait penser aux grandes cuvées de chenin. Un léger perlant se fait ressentir sur ce millésime très jeune mais j'estime un beau potentiel de vieillissement. Il doit y avoir un peu de résiduel 15/20 g que la fraîcheur compense très bien. Le prix acheté en France est à 20 €, c'est correct au regard de la belle qualité de cette cuvée.

Les huîtres servis avec le Vouvray de chez Huet

Haut lieu 2011, Huet

Quel sec, ce vouvray 2011 est délicieux , très citronné en bouche, tendu et minéral. Il fonctionne parfaitement avec les huîtres n°2 et n°3 de Marennes Oleron, parfaitement goûteuses (iodées et légèrement grasses).

18 février 2013

Tricastel un avant goût de l'affaire spanghero


Louis de Funes se battait déjà il y a 40 ans contre la malbouffe dans l'Aile ou la Cuisse. Ce film nous préparait à notre avenir : l'opacité totale des circuits d'approvisionnement, la dégradation des produits par l'industrie agro alimentaire, la standardisation du goût, ...

Rien ne vaut la cuisine de famille où les bons plats mijotent avec des produits de saisons, de bons produits authentiques perpétuant des pratiques traditionnels, ...

Je vous invite à regarder le documentaire militant de Jean Paul Jaud : "Nos enfants nous accuseront" et à revoir Charles Duchemin affronté Jacques Tricastel et à deviner à l'aveugle un Leoville Las Cases 1953.


Vente aux enchères à Londres, très timide début d'année


La vente aux enchères de Bonhams à Londres le 14 février a vu un quart de ses lots invendus y compris les 12 bouteilles de Romanée-Conti Grand 1988 (estimation entre 110 000 $ et 140 000 $). La même série avait été vendue à Hong Kong à 135 100 $ en novembre 2012.
Une caisse de 12 bouteilles de Château Cheval Blanc 1982 a été vendue à l'estimation basse soit 6 100 $ (soit environ 390 euros la bouteille quand Idealwine la côte 590 euros).
Le Mathusalem de Champagne Cristal Roederer 1990 n'a pas trouvé un acheteur. Par contre, 12 bouteilles d'Hermitage La Chapelle 1978 sont parties à la fourchette haute à 790 euros la bouteille.



Nobles crus, fin de polémique

Après la polémique suscitée suite à l'analyse controversée du belge J. Walravens, le fonds nobles crus essaye de tourner la page. Mon article sur le bilan 2012 du marché du vin donne raison au fonds même s'il subsiste à mon sens des questions sur "LA BONNE" méthode de valorisation des actifs.

Malheureusement comme je le prédisais dans mon article du 10 novembre 2012, Nobles Crus a connu une décollecte de l'ordre de 20 M€ (passant de 120 M€ à 102 M€ en décembre 2012), mais l'érosion semble stabilisée.

Dans un article du Luxemburger Wort du 9 février 2013, Michel Tamisier (cofondateur du fonds Nobles Crus) parle de ce sujet de valorisation et revient sur la crise que le fonds a traversé:

"On nous a accusés de valoriser des vins à des prix qui sont trop élevés. Mais le problème c'est qu'on ne parle pas des mêmes vins. Le Liv-ex est composé à plus de 90% de vins de Bordeaux alors que notre fonds possède plus de 50 % de vins de Bourgogne. Leur plus vieux vin date de 1989 alors que 30 % de nos bouteilles datent d'avant '89. Enfin, seulement 18% de nos vins sont représentés dans cet indice"

J'aime bien la conclusion de l'interview sur l'idée d'un stress test grandeur nature qui montre la résistance du produit :
"Nous avons entamé une phase de reconstruction. Cet épisode a été un stress test qui quelque part montre que notre système marche et que la conception du produit est solide. Nous avons surmonté les obstacles, remboursé les clients qui souhaitaient sortir et vendu des bouteilles dans de bonnes conditions. Et comme le dit le dicton: tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort" 



16 février 2013

Ravioles

Vente aux enchères de vin 2013, Jayer reste la star en ce début d'année


Après la vente d'une partie de la cave de la ville de Dijon en janvier 2013, où une bouteille de Cros Parentoux 1999 est partie à 4 800 euros à un acheteur chinois, la vente de Chicago affiche de très beaux résultats.
1990 Vosne-Romanée, Cros Parantoux, Henri Jayer (12 bts) (est. 70,000-110,000 $) vendues 113 525 $. Soit environ 7 000 euros la bouteille.
1990 Domaine de la Romanée-Conti Assortiment (12 bts) (est. 35,000-55,000 $) 41 825 $, soit une moyenne de 2 620 euros la bouteille
1996 La Tâche, Domaine de la Romanée-Conti (12 bts) (est. 16,000-24,000 $) $ 23,900, soit environ 1 500 euros la bouteille.
2009 Montrachet, Domaine de la Romanée-Conti (6 bts) (est. 16,000-24,000 $) 20 315 $, soit  2 500 euros la bouteille.

Les prix sont sur réalistes pour le Cros Parentoux, qui est incontestablement un mythe. J'adore l'histoire de cette parcelle entre les richebourg de Gros et du DRC. Avant Jayer ce terroir était une friche dominant les grands crus de Vosne, un terroir à topinambour après la guerre mais surtout un terroir de pierre que Jayer a cassé la dynamite, un travail de titan.


Très beau dîner

Quel plaisir, de beaux plats, de jolies vins, une belle tablée ...

J'ai préparé hier soir des ravioles "maison" au homard et langoustines parsemée de lamelles de truffes Tuber Burchii aux saveurs alliacées. J'aime bien cette petite truffe blanche plutôt bon marché que je vais préparer ce soir dans un mélange parmesan beurre salé et le tartiner sur du pain grillé (c'est délicieux!).

Le Foreau 1996 sans la truffe blanche mais plutôt la tuber magnatum pico, des notes de safran dans un ensemble d'une grande finesse, le plat le domine même si la bouche est sublime. Le Puligny Montrachet 1er Cru les Folatieres 2004 des Clos de Lambrays est très jolie avec le plat, respectant parfaitement la finesse du terroir et affichant une grande longueur en bouche.

La viande de bœuf saignante et bien poivrée a été parfaite avec le Fonsalette 2001 et surtout avec le délicieux Rayas 1998, soyeux, gourmand et voluptueux.

Sur les fromages, nous avons ouvert un saumur breze 2005 de chez Foucault, gras et minéral à la fois.

Le dessert au chocolat est accompagné d'un vin de Claude Courtois nommé Vin de Mistelle, issu d'un moût non fermenté muté à l'eau de vie (issu de "x" cépages), il tire 17º et dévoile des arômes de quetsches et de fruits rouges. C'est bon mais mon palais fatigue ...

13 février 2013

Le Mont 1ère trie 1989, Domaine Huet


Le Mont est produit sur un sol d'argile verte à silex appelé localement "perruche" (on retrouve ce nom sur le 1er niveau de qualité du Vouvray 1947 de la maison Foreau), c'est un des terroirs du domaine que j'apprécie le plus (surtout en demi-sec), même si en 1989 Le Clos du Bourg a toujours eu ma préférence. 

Le nez se révèle rôti, torréfié avec des notes de gelée de coing et de pommes caramélisées. En bouche c'est très fondu avec une douce acidité et des arômes d'agrumes confits, c'est très jolie à boire en ce moment.

10 février 2013

La Bourgogne et ses vins "naturel", la grande dégustation.

Je souhaitais depuis longtemps organiser une dégustation comparative des vins de ces vignerons passionnés, aux idées bien arrêtées, laissant le vin libre, travaillant la terre et le sol avec force et courage, des vins où l'abus de souffre est impossible, où toutes les saletés de la chimie sont bannies, ... Enfin des vins que l'on a envie de boire, à grandes lampées.

La bourgogne est ma région préférée et depuis 10 ans j'en achète beaucoup, je ne suis pas un ayatollah du bio, d'ailleurs je n'aime pas ce terme mais j'aime un style de Pinot Noir. Ce soir j'ai invité 7 amis pour déguster un échantillon de quelques flacons bourguignons, parfois des bouteilles rares, des vins libérés. Nous allons finalement faire une grande dégustation avec 10 bouteilles pratiquement toutes splendides. Les bouteilles sont servies à l'aveugle par paire puis nous les découvrons ensuite, chaque série donne lieu à des échanges vifs, j'ai cherché à monter en puissance mais dans les commentaires ci-dessous vous constaterez que cela commence très fort.

1ère série :
Pinoterie 2010, Domaine Prieure Roch : cette cuvée est un assemblage de raisins issus des plus beaux terroirs du domaine (Vosne, NSG, Clos Vougeot), le vin est légèrement marqué par son élevage (rare pour le domaine) et son nez sans retrouve un peu fermé. En bouche, le vin est bien meilleur, gourmand, très digeste sur son fruit bien mûr. 15/20

Haute Côtes de Nuits, Black Pinot 2010, Yann Durieux : formé chez Prieure Roch, ce vigneron a produit un superbe vin, gorgé de fruits, un plaisir au nez sur des notes de fruits rouges. 15,5/20

2ième série:
Pommard VV, 2008, Fanny Sabre : sous une robe pâlotte, le vin affiche une belle finesse, petit fruit rouge au nez, fraise des bois, c'est croquant et gourmand. 14,5/20

Pommard "les petits noizons" 2008, Domaine Dominique Derain : la robe est d'un beau rouge, brillante, le nez est très pommard, épicé, cassis. La bouche est un peu austère mais d'une belle tension. 15,5/20

3ième série :
Chambolle Musigny, 1er Cru, Philippe Pacalet 2005 : on rentre dans le grand, nez de rose, toujours ses fruits rouges bien mûrs, l'équilibre de la bouche est bien même si cela manque un peu de longueur. Le nez surpasse la bouche 17/20

Nuits Saint Georges, 1er cru, les Argillières 2001, Domaine de Chassorney : un nez compliqué, de la réduction c'est certain, le fonds de verre est très sauvage, épicé. Le vin est en transition, il a perdu son fruit au nez. La bouche est par contre d'une belle tension sans les déviances du nez. Il mérite de l'air. 15/20

4ième série :
Vosne Romanée, Le clos Goillotte 2002, Prieure Roch : un nez extraordinaire car il nous emmène vers les épices, le poivre, la réglisse, des notes de mures et une fin de verre sur les fleurs (toujours la rose). En bouche, le vin est long, cela griotte à mort, l'équilibre est jubilatoire. 19,5/20

Vosne Romanée, 1er Cru les beaux Monts 2001, Domaine Leroy : je suis content car nous sommes dans le même style, 2001 est certes un millésime inférieur à 2002, mais ce Leroy tient parfaitement la route. Des notes florales soulignent le nez, une touche végétale dans une matière délicate (qui nous rappelle les vins du DRC), une bouche d'une belle intensité. Je préfère le clos de chez Prieure Roch mais l'ensemble est tout de même fantastique. 19/20

5ième série :
Clos de la Roche, 2002, Domaine Ponsot : j'ai hésité à sortir cette cuvée VV, car la dernière bouteille dégustée il y a 2 ans était totalement fermée. Ce soir le flacon est génial, une texture naturelle, un parfum splendide d'odeurs de roses, de pivoines, de framboises, d'une grande précision à tous les niveaux. 19/20

Chambertin Clos de Bèze, 2003, Domaine Prieure Roch: un nez magnifique sur la griotte, le tabac, le rose fanée. C'est très grand. J'adore la bouche avec des notes d'oranges sanguines, un côté salin même si la longueur est moindre que le vin de Ponsot. 18,5/20

Les 4 derniers vins sont hors nomes, avec la grâce qu'on retrouve dans les grands crus, des vinifications en vendanges entières, livrant des nez au parfum majestueux de roses qu'on retrouve aussi au Domaine de la Romanée Conti.
Les robes sont légères, les bouches délicates, digestes, sur le fil de l'équilibre (légère volatile). Je pense qu'on est dans le sublime de la bourgogne.

09 février 2013

Foreau et Foillard


Le Demi Sec 2011, du Clos Naudin est une très jolie réussite. Doté d'une belle acidité, la perception du sucre est discrète, la bouche est bien tendue. Son nez est marqué par les agrumes, le pamplemousse rose principalement. Je le trouve très bon.

Le Moelleux 1995 est évolué sur des notes briochées et exotiques, avec des notes de coing puis de miel. On ressent une légère oxydation du vin, sa robe est d'ailleurs très évoluée. Ce n'est pas la plus belle expression du chenin de Philippe Foreau.

Le Morgon " Côte de Py " de Foillard 2009 est l'expression la plus belle d'un gamay produit sur un millésime riche. Le vin a du potentiel de garde

08 février 2013

Marché du vin : à la conquête du vignoble chinois

Selon une étude du cabinet IWSR (International Wine and Spirit Research), l'empire du milieu sera en 2016, le sixième pays producteur au monde, le troisième importateur et deuxième consommateur en valeur. J'y vois deux conséquences néfastes pour les vins français. En effet, en devenant producteur, les consommateurs chinois vont se tourner sur la consommation de produit "made in china" au détriment de nos vins moyenne gamme (les "petits" Bordeaux vont avoir encore plus de difficultés, tout comme toutes les régions de France très tournées vers l'export).

L'autre conséquence sera la hausse des prix des vins de prestige et notamment des grands crus de la Bourgogne (aux quantités très réduites) car l'accroissement des richesses des plus riches est exponentiel.

Beaucoup de groupes comme Pernod Ricard sont présents dans la conquête du vignoble chinois. Le groupe LVMH (Dom Perignon, Yquem ...) va d'ailleurs jouer sur les 2 tableaux (production intérieure et exportation) ; il va planter un vignoble d'une trentaine d'hectares à Yunnan (un vignoble d'altitude à 2400 m, au sud-ouest de la Chine) et rejoindra ainsi les Domaines Baron de Rothschild qui avait investi en 2009 dans un vignoble de 25 ha sur la péninsule de Shandong, à l'est du pays.

07 février 2013

Crêpes, chandeleur et accord avec les vins

La fête de la Chandeleur est une occasion de faire un repas complet de crêpes avec des amis.

Commençons par des blinis fait maison, ces petites crêpes russe réalisées avec 3/4 de farine blanche et 1/4 de farine de sarrazin. J'ai adoré les déguster avec de la crème fraîche, du hareng fumé et du saumon fumé.
L'accord est bon avec le Pouilly Fumé de chez Alexandre Bain, sa cuvée Pierre Précieuse 2010 est une belle réussite bien qu'elle manque pour moi de minéralité à ce stade.

À table, les galettes de sarrazin sont accompagnées d'andouilles de guéméné. L'accord est tout trouvé avec des beaujolais gourmands :

le Fleurie au bon grès 2010 de chez Guignier est très floral (j'adore) ;

le Fleurie VV de chez Yvon Metras 2010 est plus animal (j'aime moins mais il marche fort avec le plat) ;

enfin le Morgon de Jean Marc Brignot 2010 est une superbe combinaison des 2 vins précédents sauvage et floral à la fois. Les autres bouteilles de cette cuvée vont attendre patiemment en cave car le potentiel me semble énorme.

Pour les crêpes en dessert tant attendues, nous dégustons 2 vins pour les accompagner :

Un Vouvray brut 2007 de chez Foreau aux notes d'amandes fraîches. L'accord a parfaitement fonctionné avec la crème de frangipane que j'avais préparé. C'était surtout une parfaite "remise" en bouche.
Le vouvray réserve 2003, toujours de la maison Foreau a été sublime, surtout avec les crêpes à la confiture d'abricot.
Au delà de l'accord, la bouteille a été très ouverte et délicieuse.

Deiss 2005, quintessence

Cette bouteille dégustée avec un ami au coin du feu il y a une dizaine de jour m'a offert un très grand plaisir gustatif. Je vais faire simple, c'est une bombe !

C'est encore très jeune mais la liqueur est superbe avec une acidité qui tranche et amène l'équilibre. Le potentiel de garde est à mon avis de 50 ans bien que le flacon en 37,5 soit probablement un handicap à une si longue conservation.