31 décembre 2006

Repas d'avant Noël


Un grand moment et des accords merveilleux,

Nous avons commencé cette soirée par des champagnes, la cuvée 730 offre une belle mise en bouche avec son équilibre, sa fraîcheur et son coté légèrement vineux, la cuvée Jacquesson 1996 offre une autre densité, superbe touche minérale, pureté de la bouche. On change de registre avec le Krug 1990 ; un nez riche marqué par le coté pralin fidèle au style de la maison, ses arômes de pêches blanches, d'abricot confit et d'épices en font une très grande bouteille.

Le premier plat tourne autour d'une émulsion de potiron et foie gras poêlé, le tout agrémenté de truffes blanches. Magnifiques bouteilles apportées par Philippe F, un demi-sec 1976 du domaine puis un moelleux 1988. J'avais ouvert un Moelleux 1er Trie 1989 de chez Huet, excellent mais trop puissant pour le plat

Plat et vin de transition avec une tourte au faisan accompagné par un Vosne Romanée Les Chaumes 1998 de chez Meo Camuzet. J'ai toujours apprécié ce millésime fortement décrié par la "Critique". Le vin demande à vieillir mais se révèle déjà excellent. La Romanée St Vivant 1996 du Domaine de la Romanée Conti est déjà bien évoluée, le nez magnifique marque le dégustateur par ses arômes de rose, de betterave rôtie, de terre chaude et de gibier à plume. La bouche me semble plus ouverte et aérienne qu'une bouteille dégustée au domaine un an auparavant. Achetée aux enchères, le vin a certainement subit un vieillissement prématuré mais sans prendre de rides. Le plat fonctionne parfaitement.

Faire suite à une bouteille du Domaine ne sera pas facile. La belle côte de Boeuf cuite dans la cheminée a pris de magnifiques arômes fumés, la bouteille tient une grande forme, Château Magdelaine 1982. Finesse, notes fumées, un vin splendide parfaitement conservé, ne montrant aucun signe de déclin. Une surprise !!!

Une tarte fine aux clémentines avec un château de Suronde 1997, accord parfait.

Un Sainte Croix du Mont 1945, Château Lunotte : Millésime mytique, flacon simple et sans prétention.

Un Rayne Vigneau des années 40: étiquettes très fatiguées et absence de millésime sur le bouchon. Couleur cuivrée, certainement un petit millésime 1943 ou 1948. Bouteille pour la mémoire présentant des notes agréables avec un léger rancio.


26 novembre 2006

Champagne Jacquesson

Un grand domaine confirmé, j'ai adoré l'ensemble des bouteilles dégustées :

Cuvée 731 : dosage à 3,5 g, assemblage issu principalement du millésime 2003 (millésime fragilisé en Champagne par le gel puis par la canicule). Magnifique explosion d'agrumes, belle ampleur avec des notes grillées.

Cuvée 730 : très faible dosage également, sur une base de 2002, le vin s'affirme plus en élégance que la cuvée 731, belle tension, exotisme, bouche tendue minérale.

Cuvée 2000, Dizy Corne de Bautray: on change de registre avec un champagne complet, 100 % Chardonnay, d'une grande maturité. Dans un terroir plus réputé pour le pinot noir.
Achat de 2 bouteilles.

Avize 1996, nez de fruits très mûrs, grande pureté des arômes. La grande classe, tout est parfait, le vin sera dans 4/7 ans un très grand champagne, il l'est déjà.
Achat de 6 bouteilles

Ay 1996: 100 % Pinot noir, mon coeur balance, car comme le cru précédent on touche le sublime, je crois qu'il possède un coté plus minéral et tranchant. D'une grande complexité au nez comme en bouche.
Achat 6 bouteilles

19 novembre 2006

Salon de la gastronomie à Orléans

On trouve quoi dans ces endroits (lieu où je ne m'aventure jamais habituellement) : des andouilles, des fromages d'auvergne ou du foie gras et quelques vignerons en dessous de la moyenne.

On vous fait croire que les produits sont issus des plus beaux terroirs, que les canards sont issus d'une agriculture raisonnée (!!!), les confitures sont toutes bios (ainsi vendre un petit pot 6 Euros ne choque plus personne), les produits corses remportent la mise, tout comme ce Comté de seulement 18 mois 30 % plus onéreux que chez mon fromager habituel (avec du 36 mois).

Arnaque populaire, c'est dommage car c'est notre patrimoine gastronomique qui est réduit.

Beaune 1er Cru, Clos du Roi, Domaine Boillot


Je découvre le domaine avec un Beaune 1er Cru. Ce pinot noir est d'une grande franchise avec un fruité secondaire éclatant et des notes fumées. Une bouteille avec beaucoup de charme, à boire.


18 novembre 2006

4 blancs pour un repas

Apéritif : Demi-bouteille d'yquem 1993

Bouteille un peu décevante avec une bouche marquée par le sucre. On reste sur un sauternes classique tout de même.

Emulsion d'artichaut, grosses langoustines, truffe blanche

2 vins : Hermitage blanc Chave 2001 et Chablis forest 1993 de chez Dauvissat

Hermitage : 1 heure d'aération, nez d'une grande complexité aromatique, je ne suis pas habitué à ce style sudiste, néanmoins je retrouve ici toutes les notes que j'aime dans les blancs : fraîcheur, acidité, tension, ...

Note de dégustation : robe dorée, nez très ouvert et naturel, pêche de vigne, miel, cèpes séchés. L'élevage est totalement intégré, la bouche est tendue avec du gras et de la fraîcheur. Un coté aérien se dégage de ce vin qui ne présente aucune lourdeur ou pointe d'alcool.

Accord avec le plat: le vin prend un peu le dessus sur la finesse des langoustines. Néanmoins, la complexité apportée par la truffe porte le plat un cran au dessus. Je pense que la rencontre serait inoubliable avec les saveurs d'un homard ou avec une emulsion marquée par une touche d'exotisme (agrumes)

Chablis: découvert à l'ouverture, je suis tout d'abord surpris par l'évolution du nez qui est marqué d'arômes de sous-bois (champignons de paris). Après une demi-heure, le vin a complétement changé : nez de citron confit, miel, agrumes confits... Bouche trés raffinée dotée d'une belle matière, avec de la complexité et beaucoup de longueur.

Accord avec le plat: l'accord se combine bien, le coté minéral du chablis fonctionne parfaitement avec la langoustine, mais la truffe prend le dessus sur le vin.


Poularde au vin du Jura (utilisation d'un Côtes-du-Jura de chez Macle 1988) et morilles.

Le vin du plat est déjà magnifique, d'une grande complexité sur un registre aromatique mélant la noix et les amandes amères.

Macle 1989: Grande bouteille minérale, notes de fruits secs, praline, noix verte, évolution sur une pointe de pétrole. Ce vin s'exprime en finesse avec une matière magnifique, il s'accorde parfaitement avec le plat.

Côtes d'Auvergne, Champignon Magique 1999, Pierre Beauger (j'ai oublié de mettre la bouteille sur la photo). Un chardonnay passerillé tout simplement étonnant (vendangé sans souffre), dans un style très oxydatif mais d'une grande franchise dans les arômes.
J'aime beaucoup ce vin pour sa tension et son acidité. A découvrir absolument.


06 novembre 2006

Un dimanche : Montcalmès, Drappier, Bertheau













En quelques lignes, plusieurs bouteilles dégustées dimanche dernier avec grand plaisir.

Prix sage, belle qualité

Champagne Drappier, Brut Nature: j'aime la franchise de la bouche, ultra sec, droite, rafraichissante (sans dosage). Belle évolution à l'air sur les agrumes, la poire et le coing. A consommer pas trop frais (9 °C), sinon la bouche est assez ferme.

Montcalmès 2003 : environ 30 000 bouteilles de cette cuvée magnifique (un coteaux du Languedoc), dans le style Grange des Pères.
Je recommande vivement: expression magnifique de la syrah, complexité apportée par la mourvèdre et la grenache, finesse en bouche malgré le millésime. Petit regret avec un léger boisé (mais celui-ci va totalement s'intégrer après 2 ans de cave).

Chambolle Musigny 2004, Domaine Bertheau: domaine inconnu et sans grande réputation. Je commande annuellement son chambolle Village (18 Euros) et son 1er Cru les Charmes (30 Euros) ou Les Amoureuses.
Vinification très classique, traditionnel et peu interventionniste. Dans un petit millésime pour la propriété, le style est net, le fruit magnifique et la bouche d'une belle fraîcheur. Pas de grande garde (effet du millésime) mais dans une consommation immédiate, un bon moment.

Son village 1999 est aujourd'hui splendide: un pinot noir complexe et naturel (rose piquante, champignon grillé, jus de cerise...)

01 novembre 2006

Verticale Haut Brion de 1943 à 2001


Tout d'abord merci à Stella et Nicolas de Petit Blanc (Place des Halles à Tours) pour cette très belle dégustation.

Aparté: je me suis fait avoir totalement sur la dernière bouteille offerte sur le dessert (après la dégustation de 10 Haut Brion Rouges et 2 Haut Brion Blancs) :j'annonce un jurançon de chez Cauhapé 2001, en réalité Yquem 1995.

Dégustation Haut Brion Rouge:
1943 : robe medium avec une encore une belle couleur brillante. Très beau nez qui s’améliore à l’aération. D’abord un peu réduit avec des notes giboyeuses et de tourbe, le vin évolue sur des senteurs de cuir noble, de truffe, de fumé, de havane et de jus de viande. La bouche reste belle, encore fraîche, d’une belle expression. Avis unanime, très belle bouteille.
Hors dégustation : je ressors mes notes de dégustations du Leoville Barton 1943
Robe dense, peu évoluée. Nez racé de café et grillé, une évolution sur les fleurs (rose fanée) étonnante, résine de pin. Bouche très riche, des tanins qui tiennent le vin. Une bouteille hors d’âge, d’une grande finesse, aérienne.
1964 : Robe un peu éclaircie, reflet acajou. Nez un peu déviant sur la confiture de figue, fruits confits (un peu blettis), prune. Bouche austère, avec néanmoins encore de beaux tanins. Dans l’ensemble un vin moyen.
Une évolution très défavorable après une heure d’ouverture (sur la peinture à l’huile)
1970 : Encore une belle robe, qui semble jeune. Le premier nez évoque des nuances fumées puis évolue sur des notes d’évolutions marquées et végétales. La bouche est stricte, l’alcool ressort, les tanins ne sont pas encore fondus et la finale rigide. Une bouteille qui ne semble pas digne de ce cru (très inférieur à une bouteille du Domaine de Chevalier 1970 dégusté 6 mois auparavant, merveilleuse de complexité sur un dégradé mentholé et fumé).
1975 : Robe profonde à peine évoluée. Un nez opulent, très fumé, un beau fruité secondaire (cassis), des notes de poivres et d’épices. Une bouche très riche, des tanins élégants mais encore très structurés. La finale est complexe avec un mélange d’épices et de fruits confits.
1979 : Même robe que le 1975. J’aime ce vin de mon année de naissance qui est à son zénith. Le nez d’abord sur les notes classiques du domaine, fumé, goudron évolue sur les agrumes confits et sur des notes de fleurs séchés. La bouche est assez évoluée et agréable, avec une belle trame tannique. A boire.
1985 : Belle robe intense aux reflets légèrement évolués. Magnifique nez marqué par des arômes balsamiques, de charcuterie fumée, de havane, des fruits rôtis et noirs (comme lorsque l’on sort un clafouti de cerise du four). Une bouche très élégante, beaucoup d’étoffe et un grain superbe. Des tanins totalement fondus.
1986 : Un peu fermé et discret, le nez se montre d’un grand potentiel avec des notes de havanes et terres. La bouche semble avoir un petit défaut, bouchon ? Je ne crois pas. Je m’oriente plutôt sur un boisé pas totalement intégré et sur l’austérité des tanins (qui désorientent un peu). Enfin, le vin est encore trop concentré et doit être absolument attendu.
1996 : Idem, réellement trop jeune. Néanmoins, le nez évoque déjà le domaine : cassis, notes fumées (bacon), cuir noble. Style très classique avec une bouche dense et une trame racée.
1999 : Nez encore très jeune sur les fruits rouges, des notes mentholées, cassis, minéral. La bouche classique, très fine, des tanins structurés. Un boisé très intégré.
2001 : Le bois masque le fruit. Dense et tannique. Austère actuellement.

Hors dégustation :
Haut Brion 1989 (dégusté le 5 février 2006 pour l’anniversaire de Marie) : le nez est enivrant sur des senteurs de truffes, de feuille de tabac, de mine de crayon. Il s’intensifie après 4 heures de carafe, sur des notes de fruits acidulés et sur un fumé typique du domaine. Une sensation de fraîcheur et un coté aérien marque le vin. D’une extrême jeunesse, il n’en reste pas moins d’une grande élégance, le boisé est intégré. Sa minéralité et son terroir mis en relief. Son grain en bouche et sa texture soyeuse. A boire aujourd’hui, dans 10 ans ou dans 30 ans. L’une de mes plus grandes bouteilles du bordelais avec Latour 82 et Cheval Blanc 82.

23 octobre 2006


Excellente journée.

21 octobre 2006

Ma fille aura 1 an le 23 octobre.

Cela vous arrive certainement, l'hésitation réservée aux grands moments, sortir les bonnes bouteilles de sa cave.

Je viens de passer un long moment dans cet endroit frais où repose un très (trop) grand nombre de flacons.

et j'ai remonté les bouteilles suivantes :

- Champagne, Krug Grande Cuvée (un vieux dégorgement, début des années 80)
- Sauternes, La Tour Blanche 1988
- Philippe Pacalet, Gevrey Chambertin 2004
- Domaine de la Romanée Conti, La Tâche 1992

20 octobre 2006

Agneau et le vin


Un agneau français évidemment, une filière de qualité (l’agneau de Pauillac ou de Sisteron a une viande exquise et d’une grande finesse)

Ma recette : un gigot de 7 heures cuit dans une Terrine à Baeckeoffe

Les ingrédients :

-Un gigot paré: 2,5/3 kg (animal abattu dans les 100 jours qui pèse de l’ordre de 15 kg)

-Un vin blanc doux (jurançon, Layon …)

-Du thym, du laurier, sarriette (beaucoup), le gigot repose sur ces branches.

-Des épices : poivres verts, 1 piments oiseaux, 1 bâton de cannelle

-Des gousses d’ail, beaucoup également (un délice confit)

Mettre au four pendant 7 heures à 130 °C

-En garniture, j’adore une fine semoule (ne sachant pas bien la faire, je la commande dans un restaurant Marocain, j’ajoute ensuite un peu de beurre)

Les vins ont tous été dégustés à l’aveugle, les 5 verres servis dans le même temps à une température assez fraîche au départ 14 °C (le vin se réchauffant ensuite dans le verre)

Dans l’ordre des verres :

- Grange des pères 1998 : Complexité étonnante du nez : viande fumée, épice, feuille de tabac, note de venaison puis du cuir fin. J’apprendrai par la suite que sur les 8 dégustateurs, seuls 2 avaient eu l’expérience de goûter les vins de chez L. Vaillé.

Très long, le vin s’étire avec une sensation minérale grandiose. La trame est dense avec beaucoup d’allure.Note du vin : 17,5/20

L’accord fonctionne bien mais pas parfait, les tanins se retrouvent un peu fermes et l’alcool prend un peu le dessus. Sa puissance l’emporte sur l’élégance. Le plat mérite un vin plus évolué. Dommage mais une très belle bouteille. Accord N°3

- Hermitage Cuvée Cathelin Chave 1991: violette, truffe noire, épices douces (baies de genièvre), thé fumé. Un vin relativement fin, évolué, avec des tannins fondus. L’harmonie de ce vin révèle une formidable réussite d’équilibre.Note du vin : 18,5/20

L’équilibre avec le plat est quasi parfait, le naturel du vin l’emporte. Accord N°1

- Pauillac, Pichon Comtesse 1989 : Bordeaux c’est certain : prune, cassis. Le boisé domine encore avec des arômes de cèdres, de fumé et des notes grillées. Le vin évolue ensuite sur des notes de tabac. Note du vin : 14,5/20

Un vin classique, certainement plus grand sur un gigot rôti et saignant. Accord N°4

- Château Rayas 1996 : d’abord sauvage et animal, le nez évolue sur les poivres, des notes de menthes, de camphre et des senteurs de figues. La bouche évolue sur une dominante de poivre avec une belle acidité et du gras. Note du vin : 17/20

Il s’accorde bien avec le plat avec ses notes très épicées (poivres gris et verts). Il prend le dessus sur le plat mais s’équilibre bien avec le coté confit et sucré de la sauce. Accord N°2

- Gevrey Chambertin Cœur de Roy VV 2000, Dugat-Py : pourquoi ce vin se retrouve bon dernier ? Un nez marqué par un boisé trop important. Fruit à la limite de la sur maturité : griotte, cassis, confiture de mûres. Des arômes que je n’aime par trop : caramel, réglisse, cacao. Bouche trop riche, d’une grande densité.

Nous passons certainement à coté de ce grand vin, pas le moment pour lui et l’accord nous n’en parlons pas. Note du vin : 10/20

Accord N°5


16 octobre 2006

Champagne évolué










Krug 1990 : robe dorée, dans un style vineux affirmé. Le nez est riche d’arômes balsamiques et grillés (amandes), avec des notes de poires et de mangue. Matière d’une très grande richesse avec un boisé encore présent (vanille). A oublier en cave mais ce n’est pas la perfection.
15/20
Clos de Goisses 1988 : robe légèrement dorée, bouquet d’une très grande complexité : fleurs blanches, amandes torréfiées, café, miel, violette et fougère. Magnifique fraîcheur, tension, acidité, grande touche minérale, tous les éléments d’un grand vin.
19/20
Clos du Mesnil 1981 : robe dorée soutenue, le premier nez évoque le sous-bois, les arômes tertiaires dominent (feuilles mortes, champignon de paris) puis à l’aération le nez gagne en volume et en précision : zestes d’orange et truffe blanche. Encore une belle fraîcheur en bouche mais pour combien de temps ? Bouteille à la conservation imparfaite ? Possible.
14/20
Clos de Goisses 1979 : proche au début du Krug 1981 avec ses notes tertiaires (légère déviance), le nez évolue ensuite avec splendeur : citron confit, notes torréfiées, noisettes grillées. Dans un grand équilibre naturel, un chablis Grand Cru avec de fines bulles. Encore loin de son apogée, bouteille d’une grande richesse.
18,5/20
Bollinger RD 1979 : nez très grillé avec un léger rancio, fruits bletti. Bouche évoluée manquant un peu de fraîcheur malgré une finale vive. Un vin un peu passé (dégorgement 1995).
12/20
Bollinger RD 1970 (dégorgement 2003) : sous-bois, notes d’automne, cèpes. Bouche en demi-teinte, manque de précision. Une déception.
10,5/20
Bollinger 1961 (dégorgé en septembre 2002) : nez assez fermé au départ mais d’une grande évolution dans le verre : les légères notes oxydatives évoluent sur un rancio très net et sur des fruits secs (abricot). Noblesse des arômes : truffe, champignon de paris, feuille de cassis.
Bouche d’une grande fraîcheur associée à des arômes tertiaires. Il y a tout dans ce vin dans une grande expression minérale.
20/20

12 septembre 2006

Présentation: l'école du vin

L'école du Vin.
Découvrir des vins rares et uniques, s'initier aux plaisirs du vin, organiser pour un groupe d'amis une soirée de prestige où remercier ses collaborateurs avec originalité
L'école du Vin en partenariat avec la société GP Vins propose des soirées dégustations autour des vins de grands producteurs à votre domicile ou dans le lieu de votre choix.
Des partenariats avec les grands chefs de la région Centre, nous permettent également de réaliser de magnifiques soirées à la recherche de l'accord parfait.





Nos dernières dégustations de prestige



Le 08/09/2006 : La Bourgogne et ses grands Crus.
9 dégustateurs, prix pour la dégustation 1 200 euros TTC. L'ensemble des bouteilles est magnifique, une légère décéption avec le vin de chez Leroy
- Chablis, Grand Cru Les Clos, Domaine Raveneau 1995: magnifique bouteille grand souvenir de dégustation, menthol, cire, coquille d'huitres, jasmin.
- Chablis, Grand Cru Les Preuses, Domaine Dauvissat 1995 : encore plus beau que les Clos de raveneau, minéral, pierre à fusil, une incroyable élégance et d'une grande pureté.
- Pouilly-Fuissé, Clos de Monsieur Noly, Domaine Valette 1995 : on change d'univers, vin plus gras, notes grillées, agrumes, pamplemousse, encaustique. Légère oxydation qui apporte une belle complexité.
- Meursault, 1er Cru Goutte D'or, Domaine Leroy 1995 : légère déception, un ton en dessous des 3 premiers vins.
- Clos des Lambrays Grand Cru 2001 : un seul mot aérien, très grand millésime tout en finesse.
- Nuits-Saint-Georges, 1er Cru Clos des Corvés, Prieure Roch 1996: le style de chez Roch s'exprime avec grandeur : rose fanée, framboise, cuire, épices
- Romanée St Vivant, Domaine de la Romanée Conti 1996: comparaison avec le style de chez Roch. Les vins du Domaine sont vraiement exceptionnels, nez subtil de fleurs (violette, rose) et d'humus et de sous bois
- Pommard Les Rugiens, Domaine de Montille 1990: j'adore cette bouteille en dégustation, d'une grande délicatesse.

Le 07/08/2006 : Les grandes cuvées du Languedoc-Roussillon

14 dégustateurs, prix pour la dégustation 780 euors TTC.
- Jean François Nicq, Les Foulards Rouge 2003
- Saint Chinian, Thierry Navarre, G16 2003
- Saint Chinian, Domaine Canet Valette Le Vin de Maghani 1995
- Mas Daumas Gassac, VDP de l'Hérault 1998
- Prieure Saint Jean de Bébian, Côteau du Languedoc 1995
- Côtes du Roussillon Villages, le Clos des Fées 2001
- Domaine Peyre Rose, Syrah Leone 1996
- Château la Voulte Gasparets, Corbières Romain Pauc 1998
- Vin de Table, Jean Michel Labouygues Carignan Grenache

Le 01/07/2006 : vins d'été

11 dégustateurs, prix pour la dégustation 450 euros TTC
Blanc:
- Philippe Foreau, Méthode Traditionnel Réserve 1995
- Domaine de L'Ecu, Muscadet Expression de Granit 2002
- Domaine Gunther Chéreau, Muscadet Comte de Saint Hubert 1996
- Vincent Carême, Vouvray sec 2002
- Domaine Chidaine, Montlouis Clos Baudoin Sec 2002
Rouge :
- Morgon, Côte de Py, Foillard 2003
- Côte de Brouilly, Cotton 2003
- Fleurie VV, Yvon Metras 2003
- Chenas, Domaine Piron, Cuvée Quartz 2003
- Domaine Chassorney, Bedeau 2001

10 septembre 2006

L'école du vin en 7 questions


Qui s'occupe de vous ?
Ni sommelier, ni oenologue, simplement deux passionnés associés à des vignerons talentueux.

Quels vins déguster ?
Des vins naturels, rares, de prestige, des vieux millésimes ou des découvertes.

Combien de vins ?

Une dizaine par soirée

Combien de participants ?
Maximum de 14 personnes

Et le prix ?
à partir de 40 € TTC par participant

Où ?
A votre domicile, dans les caves de nos vignerons, dans nos restaurants partenaires

Comment nous contacter ? :
Devis gratuit, nous étudions toutes vos demandes.
par email : emmanuelpoulet@hotmail.fr

Emmanuel POULET 06 62 37 02 98

15 août 2006

FOREAU, dégustations de l'été

SEC 2004 : huitres, moules, palourdes... l'été des crustacés
Venu en vacances avec 12 millésimes de chez Philippe, le sec 2004 se retrouve être en grande forme, minéral, d'une grande fraîcheur. Nez discret aux notes de pommes acidulées, de tilleul, et de fleurs blanches (fleur de sureau). Bouche d'une grande tenue, nerveuse et subtil.

SEC 2002 : Vin immense, malgré un nez un peu fermé, mais une bouche d'une grande complexité.
J'adore et je recommande vivement.

Demi-sec 2003 : Nez confit, fleur blanche, citron confit, amande fraîche. Manque un peu d'acidité mais la finale épicée apporte une belle complexité à la bouche.

Moelleux 2003 : totalement fermé, on en boit un verre, puis au frais jusqu'au lendemain midi pour l'apéro. Il est alors plus ouvert, marmelande d'orange, coing, mirabelle bien mûre. Cependant la bouche reste stricte, sucrosité marquée. A attendre

Moelleux Reserve 1989: Goûté cet hiver au bord d'une cheminée, cette fois nous le dégustons au bord de la plage, glacé. Grande bouteille, nez ultra complexe, j'annonce à nouveau les mêmes notes qu'il y a 6 mois, puis de nouvelles : dattes, encens, tabac blond, truffe blanche, pamplemousse rose, ...

12 juin 2006

FOREAU 2006


Philippe FOREAU 2005, Grande réussite

Dégustés 1 mois après les mises en bouteilles fin mai 2006.

Sec 2005 : quel nez enivrant ! L’hésitation serait courte mais celui-ci évoque les parfums d’un beau Condrieu. On aura compris que le nez exalte de parfum de fleurs : chèvrefeuille, jasmin, tilleul. A l’aération, on décèle des notes de pêches blanches. La bouche très tendue est puissante et d’une grande acidité. Le coté minéral se cache encore, les notes florales dominant aussi bien la bouche que le nez. Ce vin pourrait ressembler à la petite enfance du sec 1989.
En tout cas, il s’agit d’une grande réussite qui l’on accompagnera de poisson en sauce. Sa matière me laisse penser qu’il ne sera pas le compagnon ideal des plateaux de fruit de mer.
17/20

Demi-sec 2005 : le vin semble fermé on y décèle des notes d’amande fraîche. Il est nettement moins ouvert que le sec et semble plus court en bouche. A goutter au mois de septembre pour un avis final.
Similitude avec le 85, 89 et 2002 et comme d’habitude j’ai un peu de mal à tomber amoureux de ce vin dans sa petite enfance. Le demi-sec 2002 commence à offrir aujourd’hui les notes iodées et minérales que j’adore dans ce style de vin.
14 ? /20

Moelleux 2005 : grande minéralité du nez avec des notes de pierres chaudes et de coquillages. C’est un vin sensuel et aérien sans aucune lourdeur. On y découvrira des parfums de noix de coco et de patte d’amande fraîche. Le bouche est magnifique très fraîche étayée par cette grande acidité du millésime. Celle-ci évoque alors des notes de caramel au lait et d’amandes vertes.
16,5/20

Moelleux 1996 : j’ai toujours adoré ce grand vin au nez fumé, exaltant des notes safranée (pistils de safran) et de fruits tropicaux comme la mangue pas trop mûre. Le coté minéral est flamboyant, il s’agit d’une très grande bouteille.
17,5/20

Moelleux 1997 : ce vin pourrait souffrir de la comparaison avec le 96, car il est plus généreux moins minéral et plus flatteur. Son nez est plus simple et plus accessible, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un beau flacon qui reflète parfaitement les conditions d’un millésime solaire. Le nez évoque alors des nuances de fruits jaunes et de prunelles. En réalité, on a l’impression de sentir une belle tarte aux mirabelles qui sort du four avec ses notes de patte au beurre légèrement caramélisée.
En bouche, il se montre un peu plus court que le 1996 mais plus ostentatoire et gras. Il s’agit donc de 2 styles relativement différents.
15/20

Moelleux Réserve 2005 : si le 2003 réserve pouvait évoquer son ancêtre de 1947, 2005 évoque quant à lui le moelleux mythique de 1945. Le nez surprend pas ses notes de fruits rouges que l’on retrouve très nettement dans le 1945 : feuilles de cassis séchées puis le fruit, framboises sauvages. Le nez est aussi plus classique des tries de Philippe Foreau avec des notes d’agrumes : orange sanguine, pamplemousse rose. On ressent également des notes de poires juteuses. La bouche est grandiose, un vin d’avenir et pour les petits enfants.
18/20

Le moelleux 1995 offre un nez relativement évolué sur le coing et la mirabelle. Son évolution à l'air est superbe, car marqué par une légère oxydation à l'ouverture, le vin évolue ensuite sur des notes plus fumées et de zestes d'orange. La bouche est éclatante, d'une grande élégance avec une grande fraîcheur et un côté salin.
Accord magnifique avec une fourme d'Ambert.



Domaine de la Romanée Conti


Avant de visiter la cave, nous nous sommes imprégnés de ce lieu mythique où tous les éléments semblent immobiles. La Grande Rue est sous la neige, un cheval laboure la parcelle de la Romanée cultivée par le domaine Liger Belair et des hommes taillent la célèbre parcelle de la Romanée Conti.
Dans quelques instants, nous allons franchir, pour la première fois, les grilles du domaine et réaliser la dégustation qui marquera nos esprits et nos palais à jamais.
Accueillis dans la propriété de la Golliote par Bernard Noblet (maître de chais), nous avons dégusté les grands vins suivants :
Nous avons commencé par une dégustation du millésime 2004 sur le fût. Toutes les fermentations alcooliques sont terminées, les fermentations malolactiques sont en cours à des stades différents d’évolution selon les parcelles.
Echezeaux 2004 : nez floral, épicé et d’une grande finesse, notes d’amande (lié certainement à la fermentation). D’une grande précision dans la finesse, bouche tendue et concentrée.
Grand Echezeaux 2004 : malgré une légère réduction, le nez est sur le framboise et développe des notes nobles de roses et de violettes. La texture est serrée et douce. Vin d’une grande élégance qui se goûte beaucoup mieux que l’Echezeaux
Romanée Saint Vivant 2004 : vin plus difficile à juger, on est sur le vin où la « malo » est la moins avancée (20 %). C’est la première fois et la seule fois de la dégustation que l’on sentira des arômes liés à l’élevage 100% bois neuf. Le nez reste très précis avec des touches de cerise, de poire à l’eau de vie et toujours des arômes amandés.
Richebourg 2004 : on rentre dans une autre dimension, avec une structure plus ample et un nez merveilleux et riche. En effet, son nez libère des senteurs de griotte, d’épices orientales et de murs. A l’aération le vin est marqué par des notes fines de fruits rouges. La bouche est dense avec une texture fabuleuse marquée par une grande acidité.
La tâche 2004 : tout de suite on ressent une vibration en plus. La bouche est plus profonde dans un équilibre superbe. Ce vin exhale des senteurs riche sur la cerise, les fruits noirs et la mûr.
La Romanée Conti 2004 : un vin sphérique, une grande puissance agrémentée de douceur. Plus léger en couleur que les crus précédents.
Romanée Saint Vivant 2001 : sous une robe rubis pourpre et brillante, le nez complexe dévoile des notes d’humus, de sous-bois, de terre et de rose. A l’agitation des arômes épicés (orientaux), des notes légères de cuir et encrées (rappelle les grands Hermitage). Vin aérien, dense en bouche, d’un raffinement et d’un équilibre fabuleux. 17,5/20
Romanée Saint Vivant 1990 : le nez présente des arômes tertiaires, de notes giboyeuses et de truffe noire. Le coté solaire du millésime se ressent avec ses notes en bouche de prune, de minéral et d’épices. Le vin reste d’une grande finesse et d’une concentration extraordinaires. 17,5/20
Grand Echezeaux 1984 : le vin est d’une apparente fragilité sur des notes de gibiers à plume et de cuir. C’est en faite un vin tout en élégance et en discrétion. En bouche malgré une légère dilution, le vin se montre d’une belle longueur. Avec ce vin on quitte la matière pour rentrer dans l’esprit. Millésime difficile qui est a superbement vieilli. 16/20
Romanée Conti 1975 : la robe est tuilée (léger disque orangé). Le nez développe des arômes de roses (mais un peu fanées) et de truffe. Le deuxième nez déploie des arômes doux de caramel (notes perçues également avec la finale un peu salée). La bouche est franche, assez séduisante mais la finale est malheureusement asséchante (sel). Vin dans la finesse et la légèreté ou les grandes difficultés du millésime trahissent aujourd’hui. 14/20 (on va dire que je suis sévère !!!)
Richebourg 1957 : le nez évoque une matinée de chasse automnale (humus/ sous-bois) avec un panier de cèpes à la main. Marqué tout d’abord par une légère réduction (petite note de dioxyde de carbone), le vin se dévoile ensuite sur la des notes de cannelles et de viande rôtie. Belle bouteille, la bouche est certes légère mais franche, droite et sans défaut. 16/20
Batard-Montrachet 2001 : le nez s’ouvre peu à peu sur des notes typiques de pain grillé de noisettes, de fruits secs et des touches légèrement vanillées. La bouche est fraîche, léger coté minéral. Egalement, on ressent des notes d’exotismes et de citron en fin de bouche. Cependant, le vin est dans sa phase ingrate ou tous les éléments semblent dissociés (on ne sent pas le terroir et la finesse). 13/20
Montrachet 1974 : nez oxydé, miel. Type vin jaune. Non Noté
Montrachet 1977 : Le vin présente un coté patiné, vieil or mais à conserver une fraîcheur étonnante. Le nez évoque le minéral marqué par la pierre et le coing (millésime botrytisé). Très beau flacon. 17,5/20

29 janvier 2006

Sotanum, Vins de Vienne

12/20

Robe noire aux reflets violés.
Nez marqué par des notes de surmaturité, fruits noirs, cassis, réglisse, cacao ...
Heureusement la bouche est bien équilibrée, belle acidité, longueur satisfaisante. A attendre 3 à 5 ans mais je reste sceptique sur son évolution.

28 janvier 2006

Coulée de Serrant Dégustation






9 millésimes du Clos de la Coulée de Serrant.
2001 : 11/20
Robe d’un bel or, belle brillance.
Note de raisin mûr, fruits confits, figues, arômes épicés. Nez qui mérite une note satisfaisante (14/20). Par contre la bouche se montre courte, sans concentration ni nervosité. Il s’agit d’une grande déception.
1999 : 14,5/20
Robe dorée aux reflets déjà ambrés.
Nez subtil, marqué par des saveurs minérales et des notes grillées. Le vin ne fait qu’évoluer dans le verre (malgré une aération préalable de 10 heures). On passe de notes d’aubépines, à des arômes de chèvrefeuille.
Bouche opulente qui reste marquée par une grande insuffisance de fraîcheur et d’acidité. Je reste perplexe sur l’évolution du vin qui est agréable à boire.
1997 : 10/20
Nez plutôt absent, notes de fleurs blanches, encaustique.
Bouche déséquilibrée, courte, finale lourde.
1996 : 16,5/20
Enfin un vin qui mérite trois étoiles.
Robe brillante sans signes d’oxydation précoce.
Le nez est pur, évoluant sur la cire et les épices. On ressent également un coté très marin (Coquilles de la Saint-Jacques) avec des notes minérales et un coté grillé.
Bouche harmonieuse, belle acidité, longueur surprenante.
1995 (Sec) : 17/20
On aime beaucoup.
Robe plus évoluée que le 1996.
On ressent les arômes du chenin bien mûr. On a l’impression au nez d’avoir un vin liquoreux avec des notes de fruits secs (abricot) et de miel. Le coté minéral est moins marqué que sur le millésime 1996 car le coté épicé du nez domine.
Bouche d’une grande structure, équilibrée et d’une belle fraîcheur.
1994 : 13/20
Vin qui finalement s’avère pas mal et typique d’un bon chenin.
On aime l’acidité et le tonus du vin, son équilibre également. On aime moins ses notes de souffre (beaucoup moins marquée que sur les millésimes 1990 et 1988) et ses notes balsamiques.
1990 : 6/20
Souffre. Nez affreux. Bouche pâteuse, déséquilibre totale.
1988 : 6/20
Pas mieux
1982 : 13/20
Le nez révèle un coté très grillé et me fait penser à un sec 1981 ou 1984 de chez Philippe Foreau.
On est pas dans un grand vin mais on sent que les doses de souffre sont faibles.
La bouche est marquée par une évolution oxydative que j’aime bien car l’acidité est toujours présente et on ressent également ses notes citronnées sur nos lèvres.