31 janvier 2010

SALON "OMNIVORE" DE DEAUVILLE et VINI Circus



Le rendez-vous des plaisirs et des innovations culinaires s’apprête à fêter sa cinquième édition, les 22 et 23 février à Deauville. En cinq ans, ce rendez-vous de la créativité des cuisines met sur la table trois nouveautés : omnivore sucré et marché omnivore et le vin omnivore (principalement des vins "naturels" avec des vignerons comme Selosse, Prevost Lapierre ...).
Omnivore sucré s’annonce comme « le premier festival sucré au monde ». Durant deux jours, quelques-uns des meilleurs pâtissiers européens feront le point sur la création sucrée sous le parrainage d’Albert Adrià, créateur des desserts d’El Bulli. Le marché omnivore aura l’aspect d’un espace de rencontre entre chefs et (fournisseurs traditionnels : happening culinaires, apéritifs de dernières minutes, rencontres impromptues avec un vingtaine de producteurs annoncés « hors-norme ».

Parmi les temps forts, on notera l’omnivore salé avec 25 démonstrations à la manière d’un concert de rock culinaire, un village partenaire « relooké », le «restoff» à 25 euros le menu et le grand mix Badoit rouge réunissant dix chefs associant cuisine, eau et vin.
Source : Ouest-france.fr
Un autre grand moment du vin "naturel" et de la gastronomie : VINI CIRCUS du 10 au 13 avril 2010 à Hédé (35), on en reparlera.

Marché du vin depuis 1994


24 janvier 2010

Dégustation



Très belle bouteille de Chave 1989, un vin très agréable à boire en finesse et subtilité.

14 janvier 2010

Investir dans le vin ? quel bilan en 2009 pour les fonds d'investissement


La plateforme d'échange Liv Ex 100 enregistre environ 300 grossistes (dont de nombreux fonds d'investissement). Il affiche une hausse de 15,7 % en 2009. Toutefois les performances des fonds exotiques "100% vins" ont très majoritairement chutés sur l'exercice. La baisse du marché a été particulièrement marquée pendant la période de novembre 2008 à mars 2009. Comparativement à d'autres indices, la baisse a cependant été d'une durée courte (6 mois) et la correction finalement légère.

Comme dans toutes crise, les gérants "wine" n'ont pas tous les mêmes résultats et les écarts se creusent nettement en performances glissantes sur 3 ou 5 ans. J'ai constaté que tous ces fonds d'investissement été investis principalement en Bordeaux (de 90 % à 100 %), comme le Liv Ex qui est composé à 91,3 % de Bordeaux (parfois il ressort 5 à 7 % du DRC dans le portefeuille). Il n'y a donc pas de stratégie différenciante dans tous ces fonds, ni de diversification régionale et internationale ; c'est un risque qui me semble important.

Le vintage Wine Found (Caïmans) a connu une fin d'année 2008 très délicate avec une chute violente de sa valorisation (- 33 % dont une baisse de 17 % en décembre 2008). Cette baisse s'explique facilement : une offre excessive, une demande très faible et totalement inexistante sur les marchés anglo saxons et enfin la nécessité de sortir du cash. Il faudra attendre le mois de mars 2009 pour constater un léger rebond tiré par la demande asiatique et américaine sur des crus et millésimes bien spécifiques (1er, sd et troisième cru classé de très bonnes années 1990, 1996 et 2000). Ce fonds a été l'un des plus marqué par la crise et devrait terminer l'année en baisse. Sur 3 ans, sa performance est proche de 10 % (pas mieux qu'un fonds €).

Le Wine growth fund (Caïmans) une baisse de de 21 %, principalement liée à une forte contre performance au mois de février de 20 %. Cependant sur 3 ans, la performance moyenne reste excellente comme en constate le graphique ci-dessous :

Le Wine Asset Managers LLP (Saint Kitts & Nevis) a consolidé en 2008 avec une baisse de 17 %. En 2009, il augmente de 7 % et sa performance sur 3 ans est proche de 25 %. Il est investi à 100 % en Bordeaux (59 % Pauillac, 15 % en Margaux, 12 % en Graves, 7 % en Saint Emilion, 4 % en Pomerol et 2 % en St Julien)
Saint Kitts & Nevis est une île des Antilles associée à la couronne britannique jusqu'en 1983, inscrit sur la liste grise des paradis fiscaux. Comme les Iles Caïmans, les fonds bénéficient d'une absence d'imposition sur le revenu et paient qu'une faible licence annuelle.

10 janvier 2010

DIVE BOUTEILLE 2010




Bilan du marché du vin en 2009




C'est l'heure d'un premier bilan sur le marché du vin en 2009, la reprise est bien réelle sur le marché des enchères et des vins de "luxe" mais cache une véritable crise dans les vignobles.
Après 3 années folles, une "légère" correction en 2008, le marché a repris sa tendance haussière.
Cette hausse se reproduira-t-elle en 2010 ? Les prédictions sont toujours difficiles mais l'année 2009 a été noire pour le monde du vin. Avec la chute de la demande mondiale, tous les vignobles ont vu une chute violente de leurs exportations, Bordeaux et la Champagne en première liste.
En 2010, c'est le millésime 2007, peu côté dans le bordelais qui va voir le jour et être facturé. D'autre part, la campagne du millésime 2009 débutera au printemps, dans un marché qui n'acceptera pas une nouvelle hausse des prix de sortie ou des prix équivalents à 2005.
Cette campagne sera déterminante pour la région mais s'attendre à acheter en primeur Lafite à moins de 100 € HT reste un rêve.

02 janvier 2010

Champagne en crise, investir dans le secteur ???


Surprise, une bouteille de Piper à 12,50 € la bouteille ...
La région souffre et les rayons des supermarchés étalent les "super-promotions" : - 15 %, - 20 %, lot de 2 bouteille au prix d'une, produits d'appel à moins de 10 € ...
Cette période de fin d'année compensera-t-elle la chute des ventes en 2009 ? probablement pas, avec un repli de 13 à 15 % sur l'exercice. Cette baisse limitée est la conséquence de prix sacrifiés, qui vont probablement affectés la rentabilité des producteurs.

La presse titrée en 2007 : les stocks des maisons champenoises seront-ils suffisants pour satisfaire la demande mondiale ? La question d'aujourd'hui est différente et les producteurs s'interrogent sur l'écoulement de leur production pour réduire les stocks qui pèsent financièrement. La stratégie de la maison Laurent-Perrier qui a fortement augmenté ses prix depuis 2000 explique bien cette situation en ressuscitant des marques secondaires pour déstocker à bas prix en fin d'année, inquiétant !!!
La pression financière amène probablement les champenois à renouveler les erreurs de la crise de 1991 : destockage de vins bas de gamme accompagné d'une forte baisse des prix, baisse de la qualité générale, altération de l'image de produit de luxe que les grandes maisons ont tenté de construire depuis 10 ans...

Pouvons-nous néanmoins investir dans le secteur ?

- Oui, en investissement spéculatif,
- valorisés comme des entreprises du secteur du luxe, le secteur a très largement sous-performé cette année le CAC 40,
- quelques valeurs ?

Boizel Champagne : très bien positionné en GMS avec des marques à bas prix, un beau succès de la marque Lanson, plus concentré sur le marché français, cette valeur a bien résisté en terme de volume de vente et sa marge opérationnelle est moins impactée que ses concurrents (Laurent Perrier ou Vranken-Pommery). Achat spéculatif autour de 39 € et visé 45 €.

Laurent Perrier : Rester à l'écart à CT, très dépendant des marchés internationaux, une portefeuille déséquilibré, une stratégie manquant de clarté, l'entreprise souffre avec une division par 2 de sa marge.

Vranken-Pommery : un portefeuille bien équilibré mais l'annonce début décembre d'une augmentation de capital réussie de 36 M€ pour financer le rachat de Carmaiguaise de participations (vins rosés Listel) a marqué une zone d'inquiétude en bourse. Le titre est resté stable après le succès de l'opération. Achat spéculatif à 27 € et visé 35 €

LVMH : 1er acteur de loin de la Champagne (Krug, Moet, Veuve Clicquot, Ruinart, Dom Pérignon), ses ventes seront évidement affectées par la crise aux Etats-Unis (marché prioritaire pour ses cuvées de luxe). L'exercice pourrait être marqué par une baisse de 10 points de marge sur la branche Champagne. Restant toutefois le leader mondial du luxe, le titre a superformé le CAC 40 en 2009, les analystes estiment que le groupe a de fort levier de croissance en Chine (notamment avec la marque Louis Vuitton). Achat sur le LT, le titre a déja progressé de 62 % sur 1 an.

01 janvier 2010

Prochaines ventes

Samedi 23 janvier à Chartres
quelques lots estimés dans une fourchette basse
12 bouteilles : CBO de Cheval Blanc 1989, CBO de Montrose 1989, CBO Gruaud Larose 1989
3 bouteilles de Leoville Las cases 1975 (120/150 €)
3 bouteilles de Mission Haut Brion 1979 (120/150 €)
Lot 260 est estimé très bas à 150 € (Margaux 86, Haut Brion 1964, Latour 75)
Lot 262, si la bouteille d'Yquem 1967 est belle, l'estimation est dans le bas du marché (400 €)
Lot 274 avec un Magnum de Montrose 1961 (bas goulot) estimé 120/150 €, une affaire.
Lot 320, 3 Montrachet 1982 de Pierre Morey et 1 Corton Charlemagne domaine Rapet 1985. Pierre Morey a été metayer jusqu'en 1984 de la famille Lafon, puis régisseur en 1990 au Domaine Leflaive.

2010, PINOT NOIR







Chambertin Grand Cru, Armand Rouseau 1983: sublime nez de truffe, tabac brun, gibier à plume...







Corton, Cuvée Docteur Peste 1949, Maison Poulet: provenant principalement à l'époque des Cortons Bressandes, cette parcelle a été cédés en 1924 aux Hospices. Sublime bouteille, l'émotion dans le sensuel du pinot noir.



Romanée-Saint-Vivant, DRC 1990 : la romanée est une sédutrice, un vin pour les amoureux de la finesse.

Repas de fin d'année


Une grande série de bouteille dont voici quelques commentaires:

Champagne Moncuit 2002: 1er vin qui fait la bouche, je ne garde pas un grand souvenir mais le vin est bien équilibré
Champagne Bollinger RD 1988, dégorgé en 2002 : le nez me perturbe par son évolution et son manque de netteté (fruits confits, pain de campagne grillé, moka...). La bouche est par contre sublime d'une grande acidité, superbe complexité aromatique.
Pouilly-Fuissé 1945, Jaboulet Vercherre : nez de vin vieux avec encore une belle fraîcheur, très marqué par la noix en bouche il est évidement sur le déclin, il s'agit toutefois d'un beau vin souvenir.
Meursault, François Jobard, Poruzot 1995 : nez sublime, grillé, floral (acacia), épicé (curry). La bouche suit la complexité du nez. C'est un très grand vin à boire en ce moment, dans un millésime difficile à Meursault (60 % des bouteilles oxydées au domaine Lafon)

Rouge de transition :
Tempier, Tourtine 1995: le vin fatigue, beaucoup d'amers. J'aime pas ce millésime.
Les rouges à table sans respecter l'ordre des millésimes:
Gangloff, Côte-Rôtie 2005 : trop jeune mais cela fera une très grande bouteille dans 10 ans car tous les équilibres sont présents.
Cornas, Clape 2004 : nez pas très net (pruneau, fruits confits), probablement trop jeune également.
Vieux Château Certan 1970 : le vin est très typé par son terroir (crasse de fer) et annoncé à Pomerol. Le vin reste toutefois dilué et simple.
Mouton Rothschild 1998 : j'ai beaucoup aimé ce vin très cabernet. Il se boit très bien aujourd'hui, en 3 mots : souple, mûr et élégant.
Hermitage, Chave 1995 : annoncé comme un Hermitage de chez Chave par toute la table. Le nez est très typé syrah (épices, poivre, camphre) mais la bouche me déçoit (il manque de sensuel).
Pape Clément 1952 : très beau vin annoncé plus jeune.